Final Cut Pro X a changé mes vies.
Inutile de revenir une fois de plus sur les motivations qui m’ont poussées à abandonner Pinnacle Studio et me lancer dans le montage vidéo sous Mac via le logiciel Final Cut Pro. Les choses se sont d’ailleurs faites en douceur avec plusieurs années de transition ! Entre 2011 et 2012, j’ai dans un premier temps appris à utiliser le programme en choisissant une série de projets pilotes plus ou moins complexes, tout en terminant les projets en cours déjà commencés sous Pinnacle Studio. A la moitié de l’année 2012, tous mes nouveaux projets eLearning étaient alors produits avec FCPX, mais ce n’est qu’en 2013 que j’ai complètement abandonné (ou presque) Pinnacle Studio en réalisant également mes montages de vidéo de mariage ou de vie de famille avec Final Cut.
3 années, cela pourrait être long, mais cela me semble cohérent. 1 année pour maitriser l’outil notamment en suivant d’excellents petits modules d’auto-formation, 1 année pour produire de manière efficace et mettre en place mon workflow de travail, 1 année pour jongler et exploiter à son maximum le programme et pouvoir oser de nouvelles choses !
Droit à l’oubli numérique – controverse from ecampusulg on Vimeo. (réalisation eCampus – IFRES – ULg, juin 2014)
https://www.youtube.com/watch?v=TqtG9azfC3M
eLearning Tips « Pilote » (réalisation LabSET – IFRES – ULg, 2011-2012)
Ces derniers mois, je suis particulièrement fier de la qualité des productions que j’ai pu réaliser et ce grâce à plusieurs raisons. Tout d’abord, la dernière version 10.1 de FCPX se montre beaucoup plus stable que les dernières versions et surtout a enfin résolu des lenteurs anormales que je pouvais rencontrer lorsque mes projets étaient terminés. Il est bien certain que lorsqu’une vidéo peut s’exporter en 1h au lieu de 8, cela me permet de pouvoir oser plus de choses, car je sais que je serais dans les temps !
Autres éléments importants, le workflow ! Ce terme un peu technique reprend l’ensemble des étapes d’une production vidéo. Du premier rendez-vous avec le commanditaire jusqu’à la mise en ligne du produit fini et validé. Cela pourrait paraitre anodin, mais avec l’expérience (12 ans de manière générale et 3 avec FCPX). Je sais ce que l’on peut arriver à produire dans un certain délais, sur base de mon agenda, ce que devra faire le « commanditaire », sur qui compter dans mon équipe, ce dont j’aurais besoin comme matière première, sur quelle machine le travail sera réalisé, backupé, comment seront gérés mes média, si je travaillerais au montage seul ou en équipe… Connaitre le worklfow qui sera appliqué sur un projet est un atout précieux qui me permet d’être beaucoup plus productif. Bien sur, certains projets ne rentrent pas dans un moule tout fait, ce qui est agréable également !
Si vous comparez les deux productions ciblées ici, vous constaterez que de manière générale le concept du projet est le même. Une capsule vidéo d’une dizaine de minutes max utilisant des plans caméra différents d’une « même séquences » apportant au montage un dynamique et un aspect pro ainsi que l’utilisation de la technique de Key Chroming qui permet d’incruster en arrière plan une image ou tout simplement un fond uni. Ces deux techniques sont des éléments sur lesquels je travaille et cherche à m’améliorer depuis 4 ans. La première a été produite il y a quelques semaines. Le résultat était bouclé moins de cinq jours après le tournage.
La deuxième vidéo est le premier pilote de projet de ce genre sur lequel j’ai travaillé. Il a été débuté fin 2011 sous Pinnacle Studio et sans être un projet prioritaire, a pris plusieurs mois de travail avant d’arriver à ce résultat.
Plusieurs éléments sont à mettre en avant dans la réalisation de ce genre de production. Comme je vous le disais, mon workflow pour ce type de produit est plus ou moins au point. Cela reste encore souple, et je me suis permis d’ailleurs une certaine créativité dans la direction du tournage, mais techniquement, je sais ce dont j’ai besoin et comment je vais travailler mes sources vidéos. Alors que clairement le pilote de 2011 était de l’expérimentation ! La méthode de travail était encore à découvrir, les outils pour y parvenir en grande partie également… et par ailleurs insuffisants !
MultiCam, deux cameras c’est tellement mieux !
Parlons tout d’abord « Multicam », c’est-à-dire le fait de filmer une même séquence vidéo avec plusieurs caméras. Cet aspect était à mes yeux depuis longtemps un élément primordial à maitriser. Tout d’abord, le fait de pouvoir switcher d’un plan large à un plan rapproché apporte un point esthétiquement plus pro indéniable, mais surtout il permet de donner une rythmique à une séquence vidéo, élément indispensable pour conserver l’attention de la personne qui regardera le produit fini ! A cela s’ajoute d’autres éléments intéressants tels que la possibilité de plus facilement couper dans du contenu sans altérer la fluidité du message transmis !
Le projet pilote « elearning tips » avait été tourné avec une seule caméra. Ceci impliquait donc qu’une première séquence allait être tournée en plan large et une seconde en plan serré. Ce genre de technique n’est pas inenvisageable, cela se fait au cinéma, mais elle implique que l’acteur maitrise parfaitement son texte et ses émotions afin de pouvoir jouer de la même manière les deux séquences. Le temps de tournage est du coup plus long, mais surtout le travail au montage sera beaucoup plus difficile afin de choisir quelles séquences utiliser et créer un semblant de synchronisation entre les deux plans.
Clairement, la solution d’une captation avec deux caméras facilite clairement le travail. Il faudra s’assurer d’avoir un point de synchronisation, un clap à la main pouvant être une solution, puis il faudra encore chipoter sur une ligne du temps pour synchroniser de manière très précise les différentes séquences afin d’avoir un lapping parfait (un mouvement des lèvres cohérent avec le son). Si à l’époque faire ce travail prenait un temps important sur Pinnacle Studio, avec FCPX une fois la maitrisé la création et l’utilisation de plans Multicam, vous pourrez alors très facilement synchroniser plusieurs séquences vidéo de manière automatisées puis travailler en mode « banc de montage A/B/C » et définir quel plan de caméra utiliser ! Avoir accès et maitriser cette technique permet de faire en 2 jours ce qui me demandait parfois un mois de travail, et qui pouvait impliquer des semaines de travail supplémentaire s’il fallait faire des modifications !
Chroma Key, je vois la vie en vert !
Ensuite, vient la technique de Key-Chroming. À savoir la possibilité de pouvoir remplacer une couleur de fond par un autre élément en direct ou en post-production… C’est une technique de plus en plus utilisée au cinéma et à la télévision, permettant de créer des décors informatisés en studio. Bien entendu dans mon travail, cela reste bien plus modeste, l’idée étant de pouvoir uniformiser l’arrière-plan et de pouvoir y incruster par exemple un powerpoint ou tout du moins du texte.
Techniquement, on va tourner les scènes en plaçant les acteurs devant un fond vert ou au besoin bleu. Pinnacle Studio était d’ailleurs livré à l’époque avec un petit drap vert permettant de réaliser ce genre de projet ! Le projet pilote était clairement pénalisé dans son temps de travail par la découverte des outils liés au Key Chroming et surtout par les problèmes techniques liés à la solution choisie ! Après avoir analysé différentes solutions, notre revendeur de l’époque nous avait chaudement recommandé un outil novateur en la matière proposé par la solution Data Vidéo, à savoir un LedRing à placer autour de l’objectif de la camera envoyant un rayon vert ou bleu sur un fond tissus réalisés dans une matière spécialement réfléchissante. Le résultat alors obtenu dans la caméra proposant un sujet sur fond vert ou bleu. La solution pouvait d’ailleurs être utilisée en direct via un système permettant d’incruster une image directement.
Si tout cela semblait très positif, après de nombreux déboires dans la livraison du matériel, la solution s’est rapidement montrée peu concluante pour de trop nombreuses raisons !
Tout d’abord l’utilisation du LEDRing éblouit le sujet, créant des reflets importants dans les lunettes, mais également les dents, les boutons de chemise et les yeux. En contrepartie l’utilisation d’un éclairage d’ambiance atténue fortement l’effet d’incrustation de la couleur. De plus le tissu montre assez rapidement des plis dans le fond, difficile à rattraper en post synchro. Enfin, la société Data Vidéo a entièrement reposé sa solution sur des connectiques SD anglaises peu adaptées aux cameras modernes européennes ! Bref, maintenant que je maitrise correctement l’outil de KeyChroming intégré à Final Cut Pro X, j’obtiens encore de meilleurs résultats en travaillant sur un fond tout blanc, et je recommande clairement de s’orienter vers une solution standard basée sur un fond vert monté sur pieds.
2 réflexions sur « Final Cut Pro X a changé mes vies. »
Content que tu aies enfin la maîtrise de FCPX, qui pour moi, n’a aucun équivalent.
J’espère que Photo sera de la même trempe…
C’est étonnant, car je n’aimais absolument pas l’ancien Final Cut Pro, et des tas de personnes venant de cette version n’ont pas du tout accroché au nouveau FCPX à sa sortie… mais quid maintenant ?
Idem ici, ce que je lis du futur Photo inquiète les utilisateurs d’Aperture…