Que les 9 nous sauvent des fauves…
L’affreux bonhomme ré-élu, il ne reste plus qu’à espérer que les 9 s’occupent des fauves… Voilà qui me replonge dans ce moment si intense vécu en écumant les pages du roman de mes vacances 2023-2024…
Si vous n’avez pas encore lu cette trilogie écrite par Marc Levy, pour ma part, ce fut clairement ma révélation lecture des ces dernières années. D’ailleurs, là voici disponible depuis peu dans une grosse brique qui reprend les 3 tomes !
« Après s’être emparés des ressources énergétiques, agroalimentaires et pharmaceutiques et pris le contrôle des moyens de communication et d’information, les fauves s’apprêtaient à lancer l’ultime phase de leur plan […] : s’offrir les pays les plus riches et les asservir en installant des gouvernances autoritaires menées par les leurs. »
C’est à peu près le pitch que l’on nous présente quand on retourne l’arrière du premier tome : C’est arrivé la nuit.
Vous ne le savez peut-être pas, je ne suis pas un grand mangeurs de page, même si, pourtant j’aime à me laisser emporter dans un roman. D’ailleurs, ce titre, sommes toute très passe-partout de l’auteur à succès n’aurait probablement jamais pu m’intéresser, si mon ami Gaëtan ne l’avait pas embarqué dans sa valise… Mais en lisant ces quelques lignes, on comprend alors que l’on va suivre 9 individus, des hackers dans l’ombre, qui vont se retrouver dans une aventure qui pourrait bien les obliger à sortir de l’ombre…
Pour un habitué des livres de Marc Lévy, il y a probablement de quoi être surpris par cette thématique –– même si je n’en ai jamais lu d’autres — mais pour un geek comme moi, entre thriller, hacker et cybersécurité, lanceur d’alerte, robin des bois modernes, ma curiosité a évidemment été piquée…
Très vite j’ai été pris d’une part par la fluidité d’écriture et cette manière parfaitement rodée de raconter une histoire, de construire des liens entre les personnages, mais également par une certaine cohérence et efficacité à mettre en lumière des concept propre aux mondes numériques. Plus encore, c’est tout l’univers des lanceurs d’alerte et des nombreuses affaires sombres, à l’image par exemple de celle de Cambridge Analytica, que l’on retrouve dans ce roman.
Finalement pas mal de faits réels ont été utilisés pour construire ce thriller, parfois à l’insu du lecteur profane. Cambridge Analytica devient « Oxford Teknika », Boris Johnson « Jarvis Borson », Steve Bannon « Baron », la banque HSBC « JSBC ».. Recouper toutes ces sournoiseries qui ont permis à divers politiciens et autres « fauves » de modeler le monde à leur avantage m’ont donné à dévorer les trois tomes m’emmenant à Oslo, Rome, Paris, la Turquie, l’Ukraine,… même si ceux-ci prenaient, dans leur dénouement finale, un coté un peu « James Bondesque »…