Seraing, quand j’étais petit…

Seraing, quand j’étais petit…

Notre petite famille est arrivée en 1983 à Seraing, dans l’une des dernières maisons à vendre du quartier du Bois de l’Abbaye près du tout nouvel Hôpital venu s’implanter sur les hauteurs de la ville. Mes parents me racontaient qu’à l’époque, annoncer que l’on allait emménager à Seraing inquiétait un peu la famille ! Car Seraing, c’était La Mine et les Usines ! Il est vrai que mon arrière grand-père avait quitté le nord de l’Italie durant l’entre-deux-guerres pour venir travailler à Seraing, dans les mines de Charbon. Ma grand-mère allait d’ailleurs assez rapidement le rejoindre avec le reste de la famille et restera toute sa jeunesse du coté de la rue de Fort.

J’ai quelques vagues souvenirs d’avoir été visiter quelques maisons dans les campagnes, mais je n’ai découvert notre nouvelle maison que pour y passer notre première nuit dans mon lit, quand tout était déjà emménagé ! Moi, du haut de mes 6 ans, j’avais dit à mes parents : « J’aimerais bien une maison avec un balcon ! » Parce qu’en fait, lorsque j’allais chez Henri et José, le long des quais de la Meuse, j’étais impressionné par le balcon de l’appartement qui donnait sur la ville. Mes parents avaient donc pu faire mon bonheur, la nouvelle maison avait son balcon, certes interdit aux enfants et pas très utile, mais il était bien là !

Nous habitions avant cela dans une maison que mes parents louaient à Rotheux, pas très loin de la route du Condroz. Il parait que la cheminée tombait en ruine, qu’il y avait plein d’araignées dans le garage dans lequel mon papa ne rangeait jamais notre Polo orange, on n’utilisait pas la moitié des pièces qui se chauffaient difficilement, il fallait bien attention de plus s’ouvrir le doigt dans les vieux carreaux de la serre et ne pas boire l’eau toute verte dans les tonneaux du voisin. J’y avais vécu un peu moins de 3 ans. J’en garde surtout de bons souvenirs du très grand jardin dans lequel mon frère d’un an plus jeune et moi allions jouer à tondre la pelouse et à la bonne saison regarder les moissonneuses batteuses couper le blé. Nous allions à l’école à pied, jusqu’au centre du village, ce qui maintenant que je suis grand me permet de constater qu’il y avait tout de même de quoi faire une sacrée balade.

Les Gillons et les Martins
Les Copains de la Rue Edison

Avec mon regard de Papa, je comprends maintenant le choix de mes parents d’avoir choisi cet endroit. Au printemps de mes 7 ans, j’avais l’autorisation de pédaler sur le trottoir du 41 jusqu’au 57 de notre rue, et après une petite négociation, j’allais même pouvoir rouler jusqu’au 59 où habitaient Alain et Annick nos premiers amis du quartier !

C’est que d’autres enfants de notre âge, le quartier ou même juste la rue en était rempli : Pierre, Sylvain, Marie, Alain, Annick, Gregory, Geoffrey, Laurent, Nathalie, Laetitia, Barbarra, Emilie, Florence, Christophe, Jessica, Natacha, Xavier, Vivien, Astrid,… Sur même pas 100m. A l’époque ni l’Hopital ni le cabinet du docteur ne transformaient le quartier en extension de parking et nous avions même « Le Petit Bois » à quelques mètres pour aller construire des cabanes !

Le jardin était plus petit qu’à Rotheux, mais le quartier était à nous ! Le mot d’ordre : « On ne traverse pas la route ». Assez rapidement, j’allais me rendre compte que je pouvais aller très loin sans traverser la route, jusque derrière la Piscine Olympique. Les petites places en cul-de-sac devenaient propices aux courses de vélo, les trous d’obus dans les bois pour faire du ramping, les petits piétonniers en pente parfaite pour du Skate Board,… et les nouvelles maisons qui poussent terrain de guerre entre nous et les Insoumis !

Bien entendu, c’était une autre époque… Il est probable que l’on laisse moins maintenant ses enfants jouer dehors avec quelques consignes d’horaire et de trottoir… Mais il est certain que j’aurais eu une enfance riche et heureuse d’avoir vécu là-bas.

 

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17 réflexions sur « Seraing, quand j’étais petit… »

  1. Sylvain Martin, Alain Gillon, Annick Gillon, Letizia Mazza, Jessica Donati, Astrid Vanoirbeek, Xavier VH, Greg Dierckx, Geoffrey Dierckx, Nathalie Meinguet, Delphine Magis, Valeriane Petit, Emilie Petit, Marie Martin… cela vous rappelle de bons souvenirs ?

  2. oui, j’avais la chance d’avoir un paternel qui étant jeune voulait être photographe et journaliste, les Photos et album photos ont donc toujours été présents dans la famille, j’ai donc pas mal de souvenirs que je peux reconstruire autour de ces photos ; ) … par contre, il n’y a pas eu de camera avant 1999 chez mes parents, donc de coté là… c’est le néant !

  3. MERCIIIIIIIIIIIIIIII une foule de souvenirs viennent de resurgir!!!! Notamment celui de ton papa obligé de passer entre les deux planches du balcon pour rentrer chez vous!!!! Par contre je ne me rappelais pas de votre voiture orange…. Merci Pierre alors que j’ai fêté il y a peu les 40 ans la nostalgie m’envahit parfois et ton joli texte vient de le combler!!!!! Bravo!

  4. Pour la polo… C’est le trou noir!!! Ma mémoire me joue des tours… C’était une renault 11 rouge que papa avait… Je pense qu’il la gardée plus ou moins jusqu’en 1991 ou 1992… Juste après on a eu une Clio celle la je l’adorais!!!!

  5. Oh la jolie Polo orange :-) Et pour une famille avec 4 enfants !! De nos jours, si on a pas une Espace à 7 places, ce n’est pas possible !
    Je ne connais pas bien Seraing, mais la photo ressemble beaucoup à celles que j’ai d’Heure-le-Romain en 1974-1980.

  6. Il y a certainement dû y avoir d’autres lotissement de ce genre à l’époque ;)

    Pour la voiture, pour te dire, nous l’avons gardée jusqu’en 1989. On s’y mettait à 5 (puisque ma petite soeur est arrivée en 83 !) Et parfois même avec ma grand-mère en plus. A l’époque, on ne devait pas mettre des sièges rehausseur pendant des années dans les voitures, et avec juste une ceinture « à la ceinture »… La sécurité était différente ! Ici par exemple, nous avons dû passé à une 5008, histoire de faire rentrer tous les sièges auto!

  7. Serge Maes, je l’ai eu comme prof aussi ! Et puis comme Maître de stage lors de mes études d’instit. Parti bien trop tôt !

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