De Nebulus sur C64 à Castelian sur la NES

De Nebulus sur C64 à Castelian sur la NES

Le Commodore 64 aura indéniablement marqué ma jeunesse. Il entre dans la famille en 1983 alors que je n’ai que six ans, et ne quittera ma chambre qu’une bonne dizaine d’années plus tard. C’est avec ce micro-ordinateur que je vais découvrir l’univers fantastique du jeu vidéo, et ce qui me fascine encore aujourd’hui, c’est qu’en dix ans de bons et loyaux services, les jeux que j’y découvrais n’ont cessé de me surprendre tant les geeks de l’époque parvenaient toujours à repousser les limites de la machine.

Pendant les premières années, notre ludothèque s’étoffait de temps à autre grâce à quelques disquettes que déposait notre Oncle Barballo. Mais petit à petit, les stages d’informatique allaient nous apprendre à copier nous-mêmes nos jeux, et les visites au club informatique de Seraing devenaient autant d’occasions de découvrir de nouveaux titres. C’est là, à la fin des années 80, que j’allais tomber sur Nebulus.

Nebulus - C64 (Hewson Con. - US Gold, 1988)
Nebulus version C64 (Hewson Con. – US Gold, 1988)

Un petit extraterrestre avec un look à la Qbert qui surgit de son sous-marin au pied d’une tour. Une tour qu’il faut gravir en évitant pièges et ennemis… mais surtout cet effet visuel incroyable qui donne l’impression de tourner autour de la tour. Pour le gamin de dix ans que j’étais : une claque. Wow, on peut faire ça sur un Commodore 64 ?! Si déjà les jeux avec scrolling étaient rares dans notre boîte à disquettes, un effet pareil faisait immédiatement de Nebulus un must-have. Et yes, je rentrerai ce jour-là avec ma copie !

Pas de quoi pavaner pourtant : je suis resté mauvais. Il m’a fallu beaucoup d’acharnement pour atteindre la deuxième tour et découvrir ce petit stage bonus dans le sous-marin qui relie les niveaux.

Aujourd’hui encore, Nebulus reste l’un de ces jeux qui m’ont offert un vrai effet Wow. Alors forcément, lorsque j’ai découvert au fil de mes recherches sur Vinted qu’une version NES et Game Boy avait existé, ma curiosité était piquée !

À l’époque des micro-ordinateurs, le jeu de John Philips est édité par Hewson Consultant (qui deviendra plus tard 21st Century) et sort en 1987 sur la plupart des machines, sous divers noms comme Tower Toppler aux USA. Le portage sur les consoles Nintendo arrivera bien plus tard, en 1991, sous le nom de Castelian.

Techniquement, ce portage NES fait son petit effet : on retrouve cette impression de tourner autour de la tour, ce qui n’était pas gagné sur une 8 bits. Mais il faut bien admettre qu’en 1991, la Super Nintendo débarque avec ses effets de rotation impressionnants et commence déjà à éclipser la petite NES. Bits Studio, en charge du portage, a visiblement dû couper dans certains éléments qui faisaient le charme de la version C64. L’écran d’intro affiche notre personnage dans un style un peu ingrat avec une palette de couleurs peu flatteuse. Notre petit héros démarre directement au pied de la tour, sans la petite animation du sous-marin. Un détail, certes, mais qui apportait son charme. Pas d’animation de fin de niveau non plus.

Côté prise en main, je suis toujours aussi mauvais… et j’ai bien du mal, encore aujourd’hui, à venir à bout de la première tour, même s’il est plus confortable de jouer avec le Pad de la NES qu’avec le gros joystick du Commodore 64. Quoi qu’il en soit, les jeux de l’époque étaient autrement plus exigeants, dès lors il me faut bien admettre que celui-ci était un peu plus tolérant. Un contact avec un ennemi ne vous tue pas immédiatement, mais vous fait tomber d’un étage, vous laissant une chance de repartir à condition de ne pas tomber dans l’eau. L’ambiance sonore se limite à quelques bruitages, on aurait pu espérer un petit plus dans cette version Nintendo !

En fouillant un peu, je découvre qu’il existe bien des niveaux bonus entre les tours, mais cette fois sous une forme « Super Mario » plutôt que le petit shoot’em up dans le sous-marin, visiblement complètement disparu du portage NES.

Clairement, Castelian sur NES n’est pas un indispensable, et s’il s’agit de redécouvrir ce petit bijou, mieux vaut retourner vers la version Commodore 64, qui reste, à mes yeux, la vraie expérience Nebulus.

 

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