Un bel hommage à Little Big Adventure.

Un bel hommage à Little Big Adventure.

Il y a déjà 25 ans, lorsque j’ai rencontré ma Snorkys, je dois bien admettre que son intérêt pour les jeux vidéo était pour moi un indéniable plus. Très vite, cela nous a offert de longues et grandes aventures ensemble, coincés dans notre canapé, manettes en main autant qu’à simplement attendre avec une envie commune la sortie de nouveaux titres et consoles.

Assez rapidement, nous avons mis en place une manière de jouer ensemble, qui, en fonction des jeux mettaient la manette entre les mains de l’un ou de l’autre. Si c’est souvent elle qui contrôle notre personnage, j’aime assez bien mon rôle me permettant de plonger dans l’histoire, dans les détails, chercher des soluces en ligne, des astuces, puis raconter ces moments, ici sur mon Blog.

Si durant toutes ces années, nous avons donc joué à bon nombre de titres, il y a quelques jeux d’avant notre histoire commune qui semblent avoir marqué sa vie de joueuse et auxquels je n’ai jamais vraiment joué, c’était le cas de Little Big Adventure ! –– D’ailleurs, j’ai beau chercher dans ma bibliothèque, je ne trouve aucun ouvrage s’arrêtant vraiment sur ce dernier !

"Absolument Extraordinaire !" Voilà ce que l'on pouvait lire sur la boite de Little Big Adventure
« Absolument Extraordinaire ! » Voilà ce que l’on pouvait lire sur la boite de Little Big Adventure

Sorti en 1994 sur PC, Little Big Adventure est un jeu singulier signé Frederick Raynals, réalisé par le nouveau studio Adeline Software. Son auteur s’était distingué quelques années plus tôt avec son jeu Alone in The Dark, un jeu d’aventure horrifique en 3D polygonique particulièrement bluffant pour le début des années 90. En conflit avec son éditeur Infogrames, il se lance dans ce nouveau projet prenant le contre pied des jeux où la peur est au centre du gameplay qui ont depuis pris plus d’importance dans le marché du jeu vidéo.

Porté autour d’un nouveau moteur 3D, l’univers de Twinsen va prendre vie assez rapidement dans un jeu d’aventure qui se démarque clairement de ce que l’on peut alors trouver à l’époque. Ce coté « French Touch » comme aime à le souligner certains spécialistes.

Si j’ai bien évidemment eu l’occasion de voir des images de Little Big Adventure dans mes magasines Joystick, ce n’est qu’un an plus tard que j’aurais l’occasion de m’y essayer. Je dois cependant bien avouer qu’à cette époque, je n’ai pas réussi à être conquis par celui-ci ! C’est qu’au milieu des nineties, je ne manque pas de choix. Sur PC, les compilations de jeux s’échangent sous la veste, les jeux sharewares d’ID Software s’achètent en librairie pour le prix d’un paquet de chiques, et j’ai surtout les yeux tournés les vers les consoles des copains. Oui, j’ai eu depuis peu entre les mains Legend of Zelda : Link’s Awakening, et depuis, c’est armé d’une épée que j’aime à partir à l’aventure dans de jolies contrées chatoyantes (Si si, Même en noir et blanc, c’est chatoyant !) Enchainant sur l’épisode Super Nintendo puis Mystic Quest ou encore Secret of Mana.

Dès lors, ce Little Big Adventure, dans ma version pirate sans voix, et peut-être bien même sans les cinématique, avec sa petite musique Adlib FM, un peu grisounet et avec un personnage aux traits ronds, n’a d’intérêt que parce que l’on en a beaucoup entendu parlé. Je me retrouve de suite dans une prison, à devoir m’en échapper, à jongler entre le mode discret, agressif, normal, sportif… à sauter juste, se cacher… Il ne m’en faudra pas plus pour laisser tomber et m’en retourner sur « mes Zelda »… Même au début des années 2000, lorsque madame me fait découvrir la version PlayStation, je n’en garde pas un souvenir fort si ce n’est celui d’un jeu qui a une histoire pour elle !


Si l’idée d’un retour de la franchise après tant d’année d’absence a régulièrement ponctué l’actualité du jeu vidéo en France, le studio Microïds a annoncé en 2023 lancé le développement d’une refonte du premier épisode. Un développement qui s’est fait relativement rapidement puisque depuis cet automne a débarqué Little Big Adventure : Twinsen’s Quest sur différente console, ce compris sur support physique. Voilà un cadeau Noël, peu-être risqué, mais que j’avais très envie d’offrir, d’autant que les premières images offraient des visuels particulièrement colorés et dans un style light poly assez réussi.

Un univers coloré et détaillé, des voix en français, un gameplay plus accessible mais conservant les subtilités de l’époque, mais surtout un scénario qui se montre très réussi et des énigmes un peu plus corsées que ce que l’on retrouve aujourd’hui, (re)découvrir ce monument du jeu vidéo français dans cette nouvelle mouture réalisée par le studio 2.21 a rapidement convaincu et occupé nos congés de fin d’année.

Même si les contrôles ont été un peu facilité. Il ne faut plus alterner qu’entre le mode discret et le mode normal. On peut voir la direction des rebonds de la balle de Twinsen. Il faut arriver à prendre en main notre personnage, ses déplacements, ses sauts, sa manière de combattre qui tranche des habitudes. Le début de l’aventure demande toujours de s’accrocher. S’il faut parler avec les habitants de l’île une fois sorti de la prison, afin d’avancer dans l’histoire, bon nombre de rencontres se termine par une « Aleeeeerte ! » Et c’est là que la ténacité et le plaisir de retrouver un héros d’enfance aura certainement aidé ma joueuse à persévérer.

Côté énigmes, nous ne sommes pas en reste. Si le jeu ne manque vraiment pas d’humour, certaines actions ou mission sont loin d’être intuitive. Une marque de fabrique de l’univers des jeux d’aventure du début des années 90. Et comme chaque déplacement est une prise de risque parfois associées à des coûts pour acheter un billet pour voyager d’une île à une autre ou encore en carburant… Je me suis très vite retrouvé à chercher une bonne soluce du jeu pour anticiper certaines pertes de temps… Pas si facile d’en trouver une pour cette version du jeu.

Si l’anglais n’est pas un frein pour vous, ce bel article de Yuunus sur Gamefaq m’aura vraiment été précieux ! Une soluce ponctuée de conseils et notes personnels afin de récupérer tous les « trophées ».

Hormis donc une prise en main qui demande un peu de persévérance et quelques petits bugs venir mettre quelques inquiétudes, je dois bien avouer que j’aurais envie de recommander cet Little Big Adventure à tous les nostalgiques. Qu’ils aient ou non déjà joué à l’original tant le jeu à offrir. En effet, si l’histoire pourrait sembler un peu « bateau ». Une dictature à faire tomber et la découverte de notre héros d’être l’élu… en réalité, l’univers proposé par Frédérick Raynals se montre assez vite assez conséquent, cohérent et cela m’a semblé être d’autant mieux perceptible dans la nouvelle esthétique colorée du jeu…

Avec ma soluce sous la main, donné un peu de gout à l’eau, finaliser la construction d’un jet pack ou retrouver le guitariste d’un groupe de New Age n’aura pas été aussi tordu comme mission et nous étions bien vite sur le dos d’un sympathique dragon, prêt à faire tomber la dictature de l’affreux Funfrock et délivrer Luna !

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