Blogueur contre Chasseurs de Prime (Copyright)
illustration générée par I.A. ChatGPT, octobre 2024
Si vous passez régulièrement sur mon blog (qui sait !), vous aurez constaté une certaine tension depuis quelques mois. En effet, en juin dernier, j’ai reçu un mail accompagné d’un courrier qui me demandait de régler une amende financière, à mes yeux conséquente, pour l’utilisation d’une image sous copyright dont je n’avais pas les droits.
Sans est suivi de nombreux échanges afin de prouver ma bonne foi, puisqu’en effet, j’avais utilisé la photo d’un village italien dans un Roadbook de préparation de mes vacances en Toscane, reprise d’un site qui vantait celui-ci afin d’illustrer un petit extrait de texte,… histoire de me rappeler ce qui m’avait poussé à l’ajouter à mes futures visites. Le tout n’était pas accompagné de la mention du photographe (ce qui n’aurait pas changé le problème), mais bien d’un lien vers l’article complet. Soit, une démarche de « référencement » win-win assez récurrente dans l’approche de Curation que l’on peut par ailleurs automatiser avec des outils tels que Paddlet, Pinterest ou encore Scoop.it
Une démarche qui à mes yeux était suffisante et même « positive » dans la démarche d’un Internet co-construit idéaliste du WEB 2.0 qui fut le moteur de la création des Blogs il y a … bientôt 20 ans !
J’ai passé de nombreuses heures à lire tout une série de documents, avis de jurisprudence, conditions d’utilisation de site web, forum, textes de loi afin de mieux affuter mon regard en la matière. — à retrouver en fin de billet
En effet, pendant que je faisais tourner, vaille que vaille, mon modeste Blog personnel et ne générant aucun revenu, perdant toujours un peu plus de visiteurs devant la toute puissance des réseaux sociaux. Je n’avais pas vu venir l’armée de chasseurs de prime qui s’était mise en place, sournoisement, pour démonter l’Internet d’hier et le rendre toujours un peu plus rentable.
On retrouve sur la toile quelques histoires ces dernières années d’entreprises dites de Copyright Troller qui envoient ce genre de sommation de paiement à tout qui aurait par inadvertence et surtout par un manque compréhension de la problématique des droits d’auteur utiliser une image inclue dans la base de données de leurs clients.
Mais après quelques recherches, si ces entreprises se sont heurtées juridiquement à leur position de « gagner de l’argent au nom de la cause du droit d’auteur« , elles semblent bien avoir su se repositionner, plus que probablement aider par des lobbys vils et mercantiles influant dans le monde juridique.
Dès lors des sites proposants un large choix d’images tels que Alamy , Getty Images et d’autres organes de photos de presse se sont alliés à ces nouvelles structures pour se remplir les poches, au noble nom du droit d’auteur.
Hors, l’arrivée en puissance de l’Intelligence Artificielle a rendu encore plus aisé le Deep Scan et l’analyse en profondeur des contenus de la toile, afin de comparer les medias d’un site web avec la base de données d’un client pour ensuite générer automatiquement des emails à envoyés aux criminels afin de réclamer des dommages et intérêts.