— ébauche de réflexion —
C’est une question que je me pose régulièrement ! Comment diable rester informer du monde qui m’entoure de manière éclairée. Pendant de nombreuses années, je n’ai fait confiance qu’à ce que racontait le JT de la RTBF et le journal Le Soir. Puis un jour la RTBF a annoncé la fin de la Belgique… Un live fiction qui m’a montré qu’il n’y avait pas plus à faire confiance à ce canal plus qu’un autre, d’autant qu’au jour d’aujourd’hui, si l’ensemble des média s’est mis à la page avec un site web, de la VOD, une présence dans les réseaux sociaux,… ils se sont aussi soumis aux codes du gros titres racoleurs , aux paywall et à l’information diffusée sans avoir été vérifiée. Non, je ne crois plus en la presse depuis un bon moment !
Est-ce qu’un bon agregatteur de contenus (genre Feedly) n’est pas déjà un Spotify de la presse ? Pcq au fond, Spotify a certes permis de faire émerger un business model qui permet aux très grosses maisons de productions de gagner un peu d’argent par des abonnements, les artistes indépendants pour y être présents doivent payer … ce qui ne leur assure aucune visibilité sur la plateforme… et encore moins rétribution.
Que serait un « Spotify » de a presse, un abonnement qui permettrait de consulter n’importe quel media intégré à la plateforme… Cela impliquera un énorme travail pour que les média du monde entier entrent dans la danse pour être vraiment intéressant… et surtout on resterait limité à ne pas pouvoir partager ces articles hors du cadre de la plateforme… l’engouement étant pour la masse bien moindre que pour de la musique ou des séries.
Le danger actuel de la désinformation me semble surtout se situer autour de ces nombreux « faux sites d’informations » qui à l’inverse des bons sites d’information jouent sur du gros titres, du clic et de la démagogie alors que les articles intéressants, profonds, ne sont accessibles qu’après être passé par un pay-wall… Ces derniers sont dès lors peu partagés, échangés… et seule la presse poubelle vient polluer nos Facebook.
Hors, il est parfois même inutile de cliquer sur un article que pour désinformer. Une image qui accroche, un gros titre qui désinforme… et notre cerveau a déjà fait un amalgame d’information à notre insu.
Bref… à l’heure actuel il n’existe aucune bonne manière de rester informer correctement… Mais n’est-ce pas aussi la volonté de ceux qui tirent les ficelles (et je ne parle pas des des partis politiques, mais bien des lobbistes du dernier étage) de s’assurer que le peuple ne pense pas !
Pas de démocratie sans presse écrite pluraliste! « Quand on aura plus accès à l’information que via Facebook ou Twitter, les mandataires politiques auront encore plus de difficultés à faire comprendre leur action et les populismes et extrémismes gagneront encore du terrain! » Pour éviter cela, je propose notamment la création d’un Spotify de la presse (à l’instar de l’accès offert par l’application Spotify à la musique, ou Netflix aux films et séries) pour développer l’accès numérique à la presse écrite et la rétribution raisonnable des éditeurs. (Fabian Culot)
Capture d’écran du site web de La Meuse — février 2019 utilisée à titre personnel, de critique et d’archive