En d’autres temps, je ne me serais sans doute jamais plongé dans un tel roman. Trop éloigné de mes lectures habituelles, trop « romance » pour celui qui préfère d’ordinaire la fantasy et les mondes dystopiques, voire même un thème que j’aurais tout simplement évidé. Mais cet été, j’avais envie de me laisser séduire par quelque chose de différents et finalement, beaucoup plus fort au point de me retrouver à lire deux romans en même temps !

Dès les premières pages, je me suis laissé happer par le quotidien de Camille. Son travail, son mariage qui s’étiole, ses enfants, ses doutes… Autant de petits fragments de vie dans lesquels il est facile de se reconnaître, d’une manière ou d’une autre. Et puis bien sûr, ce premier amour qui resurgit après tant d’années, ce tourbillon de sentiments qui bouscule tout. Bruno Combes sait parfaitement doser tout cela, écrire de telle sorte que l’on se laisse emporter avec elle sans résistance.

Ce qui m’a frappé, c’est l’intensité de cette romance : tellement plus forte que dans la plupart des films du genre que j’avais pu regarder jusque là. Ici, les émotions sont palpables, presque physiques. Une fois qu’on a goûté à ce roman, il est difficile d’en vouloir moins. Et peu importe si, cette fois, le roman était numérique, chaque soir, j’avais envie de retrouver Camille et Stephen, comme si j’étais moi aussi suspendu à leurs choix, à leurs hésitations, à leurs retrouvailles. — Merde, j’avais mis les doigts dans engrenage dont je ne savais pas encore où il me conduirait.

Les lieux m’ont également beaucoup marqué. Paris, bien sûr, mais aussi Arcachon, où j’avais déjà eu la chance de me promener. Ces décors que je pouvais imaginer, revoir presque en fermant les yeux, rendaient l’histoire encore plus vivante.

Et puis trop vite, le livre s’est terminé. Sans voir le temps passé, je l’avais littéralement dévoré. On m’a soufflé alors qu’il existait une suite… mais une partie de moi aurait préféré rester encore un peu étourdi par ce premier roman, savourer cette intensité avant de me lancer dans celle-ci.

Il faut bien admettre que ce roman aura eu quelque chose d’initiatique plus encore qu’il ne m’aura marqué, comme une référence tout ce qui suivra dorénavant. Dès lors, ne pas le posséder, pouvoir le toucher m’est donc assez frustrant, d’autant plus depuis que j’ai découvert cette magnifique nouvelle ré-édition cartonnée chez Club !

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