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Tag: RPG

Clair Obscur : entre panache et frustration

Clair Obscur : entre panache et frustration

Il y a des jeux qu’on attend pendant des années. Et puis il y a ceux qui surgissent de nulle part, portés par un certain enthousiasme sur la toile ou peut-être par une campagne de presse bien menée.

Clair Obscur : Expédition 33, je ne l’avais pas vu venir. Et pourtant, ce titre 100% français issu du jeune studio Sandfall, échappé du giron d’Ubisoft, a rapidement fait parler de lui. En quelques jours à peine, plus de 500.000 exemplaires étaient vendus : un joli succès pour un jeu à contre-courant, qui ose remettre au goût du jour un genre devenu désuet — le RPG en tour par tour.

Curieux et séduit par cette proposition audacieuse, j’ai réussi à mettre la main sur une édition physique alors que la presse annonçait le passage au cap du million d’exemplaires vendus, et nous nous sommes donc lancé dans l’aventure, manette en main, sur la PS5.

La rencontre avec les premiers protagonistes dans Lumière annonce déjà la couleur.
La rencontre avec les premiers protagonistes dans Lumière annonce déjà la couleur.

Dès les premières minutes, le charme opère : visuellement, Clair Obscur est une vraie réussite. L’univers de Lumière, sorte de Paris de la Belle Époque rongé par une étrange évaporation des âmes orchestrée par la Peinteresse, nous a immédiatement séduit. Un monde raffiné, baigné dans une direction artistique inspirée, quelque part entre Bioshock Infinite, Final Fantasy et un soupçon d’opéra steampunk.

D’ailleurs ce qui m’a évidemment marqué, c’est l’ambiance sonore. Une bande-son magistrale de Lorient Testard qui mêle avec brio dans ce premier projet vidéoludique envolées lyriques et nappes électro, comme un rappel musical à la dualité du monde qu’elle accompagne. Par ailleurs, les doublages français de qualité — un luxe devenu rare,  renforcent encore l’immersion du fond de mon canapé.

Le gameplay, quant à lui, nous ramène à une époque où l’on prenait le temps de réfléchir. Chaque affrontement demande stratégie et sens du timing, avec un système de parade et d’esquive qui vient rythmer les combats en tour par tour.

Les menus durant les combats au tour à tour offrent une belle énergie
Les menus durant les combats au tour à tour offrent une belle énergie

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Playing 2024 : Quand le temps manque

Playing 2024 : Quand le temps manque

2024 avait plutôt pris un bon départ, manette en main. Nous clôturions, madame et moi, Hogwarts Legacy et Final Fantasy XVI durant l’hiver avant de se lancer dans la 2° partie du tout nouveau Final Fantasy VII. Je profitais régulièrement des moments d’attente des enfants au Karaté ou à la danse pour découvrir tout une série de jeux sur ma Nintendo Switch ou approfondir la découverte d’anciens jeux Game Boy Color, comme j’ai déjà pu vous en présenter.

Mais petit à petit, le temps à manquer, et il faut bien l’admettre, rares furent les moments où j’ai pu jouer depuis la rentrée de septembre, me laissant dès lors un peu de frustration lorsque je prends le temps pour me poser sur cette année vidéoludique.


Les Tops 2024

Malgré un bilan qui semble donc moins reluisant que les années précédentes, je retiens 3 moments « Top » de cette année 2024 marqué.

Final Fantasy VII Rebirth (Square Enix, 2024)

Final Fantasy VII : Rebirth – PS5 (Square Enix, 2024)

Attendu depuis quelques années, nous avions hâte, Madame et moi, de retrouver Cloud, Tifa et Barrett, les héros de Final Fantasy VII dont nous avions commencé l’aventure durant le confinement, en 2020 avec la première partie de l’incroyable remake du jeu d’aventure de Squaresoft, sorti initialement sorti sur la première PlayStation en 1997. Cette suite, reposant dorénavant sur la puissance de PlayStation 5, allait nous emmener hors des enceintes de Mitgar, traversant de nombreux environnements ouverts, ou tout du moins semblant l’être.

Même si plusieurs critiques pourraient être retenues sur les choix posés sur ce Final Fantasy VII : Rebirth qui parfois m’auront enthousiasmé et d’autres lassé, je garde de ce voyage vidéoludique une aventure passionnante. Si pour certains joueurs, devenir un expert du Queen’s Blood aura peut-être été énervant, nous avons pris plaisir à ces mini-jeux de deck récurrents au sein de l’univers. En revanche, les quêtes redondantes pour attraper un Chocobo, voire pour le dresser à réussir des sauts en plein vol se seront montrées particulièrement pénibles, nous laissant parfois mettre le jeu de côté plusieurs semaines.

Si l’histoire et surtout, les personnages nous auront marqués, il me faut bien admettre que le moteur de graphique ne tient pas la comparaison avec l’incroyable travail réalisé par les équipes de Guerilla Games et la série Horizon. Même si à l’écran, certains environnements sont chatoyants, j’ai souvent eu cette impression de marcher sur des textures. Néanmoins, même s’il y a plein de petites choses que j’aurais préférés autrement dans cette suite de l’aventure, il n’empêche que je garde un souvenir particulièrement positif de nos heures passées sur Final Fantasy VII : Rebirth.

Horizon II : Forbidden West - Burning Shores - PS5 (Sony - Guerrilla Games, 2023)

Horizon : Forbidden West : Burning Shores – PS5 (Sony – Guerrilla Games, 2023)

Car oui, comme j’avais déjà eu l’occasion de le partager quelques semaines au par avant, durant l’envie de remettre les pieds dans le monde de Horizon s’est fait sentir. Probablement à ce jour, le plus bel environnement vidéoludique que j’ai pu parcourir !

Lassé du schéma narratif de FFVII, nous nous sommes plongés dans le DLC, épisode complémentaire, Burning Shore. Je ne suis pas vraiment amateur de ce genre de pratique, mais avec Burning Shores, j’ai vraiment eu le sentiment d’en avoir pour mon argent, d’avoir pu me replonger avec plaisir dans l’univers de notre jeu préféré avec néanmoins suffisamment de nouveautés dans le gameplay, l’histoire et les lieux à visiter… Et je dois bien admettre que pouvoir s’évader de la sorte nous aura fait grand bien ! (A lire : Un été à Los Angeles avec Aloy)

La version Collector de Tunic sur Nintendo Switch, un vrai bijou !
La version Collector de Tunic sur Nintendo Switch, un vrai bijou !

Tunic – PS5/Switch (Finji LLC, Isometricorp Games, 2022)

Il me donnait vraiment envie depuis plusieurs années, j’ai enfin pu découvrir Tunic en juin dernier avec mon abonnement PlayStation+. Tombé sous le charme, ce moment magique allait se stopper net en découvrant qu’une fois l’abonnement interrompu, il ne m’était plus possible d’y jouer. Il me faudra encore attendre quelques semaines pour pouvoir redémarrer et poursuivre l’aventure de cet étrange jeu d’aventure et exploration sur ma Nintendo Switch, avec une jolie version collector qui apporte un peu plus de magie.

Tunic : Entre Zelda et Dark Souls, une incroyable révélation !
Tunic : Entre Zelda et Dark Souls, une incroyable révélation !

Si l’on retrouve une ambiance qui rappelle effectivement les épisodes vu de haut de la série The Legend of Zelda, le titre indé puise également beaucoup dans l’exploration et la découverte, à l’image par exemple de FEZ, un autre titre que j’aime tout particulièrement. On découvre petit à petit le monde et sa cosmétique flat/rétro ainsi que les mécaniques pour y progresser, se défendre et résoudre des énigmes. L’un des éléments clés de Tunic est entre autres la quête du manuel du jeu, qui nous permet de petit à petit comprendre où aller, comment,… et qui sait peut-être même décrypter les idéogrammes des différents menus pour les plus courageux. (A lire : Sous le charme de Tunic)

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L’héritage de Poudlard

L’héritage de Poudlard

© Warner Bros. – Avalanche

Il y a deux ans, la toile s’enflammait. Une vidéo, très rapidement retirée, venait de révéler l’existence d’un nouveau projet, relativement ambitieux, autour de l’univers d’Harry Potter.

Il aura fallu attendre le nouveau showcase dédié à la Playstation 5 pour découvrir officiellement Hogward Legacy, un jeu d’aventure Action/RPG dans un monde ouvert qui vous transportera à la fin du XIX° siècle dans le château Poudlard, où vous, jeune sorcier ou jeunes sorcières débuterez votre grande aventure ! Il vous sera possible d’apprendre des potions, dompter des animaux magique, et lancer des sortilèges bien évidemment.

Le jeu développé par Avalanche ne manquera évidemment pas d’enthousiasmer les fans du jeune sorcier qui comme moi rêvent de vivre leur propre aventure dans le monde sorti de l’imaginaire de JK Rowling. L’aventure ne cantonnera d’ailleurs pas au Château de Poudlard, comme nous pouvons le découvrir dans ce premier teaser !

Moi personnellement tout cela m’emballe bien plus que la série de films issus des Animaux Fantastiques !

Quand les lapins mettent le bazar chez Mario

Quand les lapins mettent le bazar chez Mario

Il faut bien admettre qu’un jeu dans l’univers de Mario développé par Ubisoft, je ne l’aurais jamais imaginé ! Un jeu qui balance les lapins crétins qui avaient qui avaient fait leur première catastrophes dans celui de Rayman, dans le monde champignon de Mario & Luigi, encore moins !

Rayman contre les Lapins Crétins - Wii (Ubisoft, 2006)
Rayman contre les Lapins Crétins – Wii (Ubisoft, 2006)

Pourtant, Nintendo avait déjà laissé d’autres éditeurs le soin d’exploiter son monde dans des genres différents. Si l’on oublie la débâcle d’Hôtel Mario réalisé par Phillips pour sa console CDi alors que l’entreprise néerlandaise venait de chiper le partenariat initiale de conception d’un lecteur CD-Rom pour la Super Nintendo à Sony, la première référence réussie qui me vient à l’esprit est Super Mario RPG conçu par Square Soft. Le studio japonais à qui l’on droit la série Final Fantasy travaille alors en exclusivité à produire des jeux d’aventure sur les consoles de Nintendo depuis plusieurs années. On pourrait retenir également la série Mario Party avec Hudson Soft aux commandes ou Mario & Sonic aux Jeux Olympiques réalisés par SEGA pour la Nintendo Wii.

La Nintendo Wii, justement parlons-en ! Car, c’est avec cette console que Nintendo et Ubisoft se sont rapprochés avec une série d’aventures des Lapins Crétins exclusifs à cette console. Ubisoft va par ailleurs parier gros pour présenter des exclusivités au gameplay originale lors de la sorte de la Nintendo WiiU. ZombiU n’aura qu’un succès mitigé, comme la console, mais à l’origine Rayman Legends aurait dû sortir de manière exclusive sur la console boudée de Nintendo, reposant sur un gameplay pensé pour utilisé l’écran tactile du GamePad.

Bref, voilà pourquoi l’annonce de Mario + Les Lapins Crétins : Bataille Royale au lancement de la Nintendo Switch, premier jeux de la console à mettre Mario en action n’était pas si étonnant et faisait partie des rares jeux qui m’inspiraient à la sortie de la console en 2017.

Quand les lapins crétins s’invitent dans le monde Mario… j’avoue, c’est peut-être le moment le plus comique de l’édition 2017 de la E3 ! A titre personnelle, la Switch n’est pas du tout séduit et les titres qu’elle propose jusqu’ici n’ont pas trop envie de me bousculer ! J’en parlerais un peu plus loin dans cette article, mais de manière générale je n’ai pas vraiment été emballé par les annonces de Nintendo jusqu’à ce cross-over improbable ! Si jusqu’aujourd’hui je n’ai jamais été amusé par les Lapins Crétins d’Ubisoft… trop crétins à mon goût, la fusion avec l’univers de Mario crée un décalage franchement magistral, un sentiment de parodie de l’univers Nintendo totalement inédit dans le monde du jeu-vidéo ! (A lire, Mon Bilan E3 2017)

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Final Fantasy VII, bienvenue à Midgar !

Final Fantasy VII, bienvenue à Midgar !

Confinés, depuis deux mois. Voici en fin de quoi nous évader une fois le soir venu : Final Fantasy VII : Remake !

Voilà de quoi occuper les soirées déprimantes de (dé)confinement
Voilà de quoi occuper les soirées déprimantes de (dé)confinement

Un petit peu d’histoire tout d’abord. Madame et moi avons découvert la série des Final Fantasy en septembre 2000 avec l’épisode VIII, second volet de la saga à sortir sur la console PlayStation un an plus tôt. A l’origine donc, Final Fantasy VII est le premier épisode de ce grand classique des jeux RPGs japonais de Squaresoft, sorti en exclusivité sur la console de Sony en 1997. Après une série d’épisodes conçus sur les consoles de Nintendo, cette nouvelle aventure troquait pour la toute première fois sa vue du dessus de la génération 16bits pour proposer des personnages animés en 3D vectorielle intégrés dans des décors fixes et des arènes de combat en 3D.

Pour une grande partie des amateurs de la série Final Fantasy, ce 7° opus était considéré comme le meilleur avec son univers Cyberpunk à la Blade Runner, ses mélodies envoutantes et près de 60 minutes de cinématiques le tout sur 3CDs !

Néanmoins, la découverte de cet épisode ne s’est jamais présentée. Finissant tout juste l’épisode VIII, arrivait l’épisode IX dans un univers Fantasy bien différent, puis l’arrivée de la PlayStation II avec Final Fantasy X, X-2 et plus tard XII. Le décevant épisode XIII sur la PlayStation 3 et un retour plutôt réussi avec Final Fantasy XV sur la PlayStation 4 il y a deux ans,… C’est donc avec un interêt marqué que j’attendais l’arrivée de ce Final Fantasy VII : Remake !

 

D’autant qu’il ne s’agit pas ici d’un simple portage en HD comme Square Enix nous l’a proposé ces dernières années pour les épisodes sortis initialement sur la PlayStation 2.

Non, une version entièrement remaniée avec les performances du moment, on en parle depuis 2005, alors qu’un film d’animation autour de l’univers de Final Fantasy VII :  Advent Children venait de sortir, un projet qui reposerait sur les performances de la nouvelle PlayStation 3. Le projet resta silencieux jusqu’en 2015, alors que l’on nous présentait le prochain Final Fantasy XV sur la PlayStation 4, l’info d’un portage sous un format épisodique de Final Fantasy VII était à nouveau évoqué.

La démo téléchargée fin février, un démo particulièrement bien fournie, ne laissait aucun doute quant à la qualité de ce Remake. Il allait donc falloir attendre jusqu’au début avril, pour la sortie du jeu, livré par Amazon quelques heures avant de passer eux aussi en lockdown… Et pourtant, ce n’est que depuis quelques jours que nous nous avons mis les pieds à Midgar !

 

Il ne faut guère y jouer longtemps pour être happé par cette nouvelle aventure. Tout d’abord, l’univers que je qualifierais de Néo-Tokyo plus que de Cyberpunk, peut-être un peu sombre au début, est vraiment réussi. Egalement parce qu’en quelques minutes, on se sent pris dans l’histoire de Cloud, un ancien soldat de la Shinra venu prêter main forte à une bande d’éco-terroristes dont la mission est de faire exploser l’un des réacteurs Mako de la mégalopole de Midgar.

Pourquoi êtes-vous là, quelles sont les motivations de tout ce petit monde, pourquoi tant d’animosité autour de la Shinra et son contrôle de la Mako. Ce sont évidemment les questions que l’on se pose, mais de manière parfaitement maitrisée tous ces éléments vont trouver des réponses au fil de l’aventure sans que cela ne perdre le joueur. C’est un aspect important, car il faut bien admettre que par moment les équipes en charge des scénarios de la série Final Fantasy avaient cette mauvaise manie de concevoir des univers politiques tellement tordus que l’on avait bien du mal à comprendre l’histoire !

Pour le coup, Cloud et son sale caractère énigmatique se retrouve entouré de différents autres personnages particulièrement charismatiques. De Barrett qui fera évidemment à penser à Mister T à Biggs et son air d’Obélix et bien évidemment les trois jeunes demoiselles, Tifa, Aerith et Jessie qui gravitent autour de notre héros. On prend plaisir à découvrir les liens entre tous. Bref, sans pouvoir comparer avec l’épisode originale, je ne peux que confirmer que Square Enix se reposer avec ce Remake sur un univers et une histoire qui vous scotcher dans votre canapé, manette à la main !

 

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