Là, je vous avoue, impossible de faire rapidement le point de quel jour sommes-nous, depuis combien de temps sommes-nous confinés… Au fond, nous avons fini par trouver un certain rythme et équilibre et le retour à la normal ne sera probablement pas si facile.
Lever le matin sans stress, petit déjeuner avec une tartine grillée nappée de confiture en regardant les oiseaux dans le jardin qui s’éveille. Je descends imprimer les devoirs des enfants, j’ai fait le plein de feuilles chez Colrhuyth lors d’une des sorties sous masque et je me félicite de cette super imprimante laser achetée chez Ordi.com dont je n’ai toujours pas changé les « cartouches » ! 8h30 la cloche virtuelle sonne, c’est l’heure de faire la classe !
Ce n’est pas le moment le plus agréable, ça rechigne, je ne fais pas comme madame, j’y droit tous les jours,… d’un œil je surveille en rangeant le lave-vaisselle avant que maman qui s’apprête ne vienne prendre le relais. Moi, je descends travailler dans mon bureau au calme avec mon café tout chaud, les enfants eux passeront à l’heure de lecture, toujours en râlant, cette fois, c’est maman qui doit faire la « maitresse » et ce n’est toujours pas le plus sympa du confinement.
Dans mon bureau, j’ai fait du rangement, enfin de l’espace pour y placer mon deuxième ordinateur, et mes papiers. J’alterne entre les montages vidéo, à cadence moins rapide, pour notre nouveau MOOC en logopédie, les montages de planifications d’équipe dans excel, le dossier d’appel d’offre européen, le support technique à Camtasia et les nombreuses vidéoconférences sur Zoom, LifeStyle ou simplement Messenger qui nous permettent de travailler en équipe. Le diner arrive plus tard. Avec du bon cuit au four hier par madame ou l’un des nombreux pains mis en attente dans le nouveau congélateur. On est au top pour éviter les sorties fréquentes, il n’y a jamais à se prendre la tête du « Qu’allons-nous manger ? ».
Le temps est à l’urgence pour transformer toute une série de cours et de contenus pédagogiques qui étaient donnés de manière traditionnelle en classe ou en amphi pour en faire des contenus numériques. S’il est un peu moins l’heure actuellement de réfléchir à la meilleure approche pour proposer un contenu multimédia pédagogique efficace, il peut être intéressant de ré-utiliser et adapter du matériel existant qui parfois est stocké sur des formats devenus moins fréquents, tels que par exemple les DVD Vidéo.
Un DVD Vidéo contient une série de fichiers de données stockés dans un répertoire VIDEO_TS. Les données vidéos se trouvent dans des conteneurs .VOB, ceux-ci contenant donc des données vidéos et audio au format MPG2 et quelques autres metadatas supplémentaires. Le format DVD Vidéo datant des années 90, il implique de couper une même vidéo en plusieurs morceaux de manière automatisée, par fichier de +/- 1go. S’il suffit de renommer un fichier .VOB en .MPG pour l’exploiter, De nos jours, un nombre important de players vidéo et outils de montage ne gèrent plus nativement le format MPG2, car son utilisation implique la paiement d’exploitation d’un ancien brevet, comme pour l’exploitation du MP3 ou MP4 par ailleurs, réduction des couts !
Considérons ici que vous devez récupérer des données issus d’un DVD Vidéo personnelle dont vous disposez des droits. En effet, un grand nombre de DVD copyrighté dispose d’un protection qui rend les fichiers .VOB qu’il contient erroné. Il existe des solutions pour contourner ce problème, mais ce n’est pas le sujet du jour.
Voilà, hier soir notre première ministre, Sophie Wilmès, (maintenant tout le monde la connait), a renforcé le confinement. On reste chez soi jusqu’au 5 avril. On ne va pas rentrer dans les détails, ce n’est pour l’heure pas un souvenir utile, mais tout de même. On sent que nous ne sommes plus libre, et même si je me sens rassuré à l’idée de rester chez moi, plutôt qu’exposé. C’est un moment qui donne l’impression d’être dans une fiction.
On a tenté d’avoir tout ce dont nous avons besoin, sans pour autant sortir avec 160 rouleaux de papier-toilette, comme le gars croisé au magasin. Pour autant, avec 4 jeunes enfants, fruits, légumes, pains ne seraient pas suffisant. Je n’ai pas réussi à faire quelques achats nécessaires chez Brico, déjà passé en mode « chacun son tour ».
Bref, en ce 5° jour, on s’organise. On met en place des règles pour le travail des enfants, comme du mien. Ce n’est pas simple, tous les 4 nous épuisent déjà à vouloir tout, faire tout…. En vacances, on bouge, on se promène, et on ne doit pas jongler sur plein de missions en même temps. Déjà devoir jongler entre les vidéoconférence sur plusieurs logiciels différents n’aident pas. Cela prendre encore quelques jours pour être sur une direction précise. Je me suis fait un peu d’ordre dans mon bureau pour y travailler avec plusieurs ordinateurs en même temps plutôt que dans le salon sur mon espace du soir…
Télétravaille, devoir, occupation des troupes… les journées sont en réalité assez fatigantes !
Scoop : Dropbox nous impose de passer à la caisse.
En cherchant ce matin la raison de pourquoi les photos de mon smartphone ne se synchronisaient plus vers mon compte Dropbox, j’ai constaté dans les menu de l’application, en rouge, que je dépassais mon quota d’appareils connectés !? Sur mes 23 devices, seuls 3 me sont autorisés à mon compte « Basic », le compte gratuit de l’application web de synchronisation de fichiers dans le cloud que j’utilise depuis plus de 10 ans !
D’une rapide recherche sur la toile, je découvre donc que depuis la mi-mars, Dropbox a décidé de limiter le nombre de machines synchronisables sur les comptes gratuits, rendant pour ma part son utilisation totalement impossible telle quel.
Ai-je d’autres alternatives que de passer à un abonnement « Plus » à 99€/an ? Si à titre professionnel, je dispose d’un équivalent à Dropbox propre à mon employeur, j’ai malgré tout besoin pour mes autres activités besoins de pouvoir accéder à mes contenus « Dropbox » à tout moment sur 2 smartphone, 2 tablettes et un minimum de 5 ordinateurs… Mais quoi qu’il en soit, la force de Dropbox était que je pouvais avoir sur n’importe lequel des ordinateurs, tablettes ou smartphone que j’utilise au quotidien tout une série de document et surtout de photo « mémo » ainsi que l’assurance que tout les contenus que je crée depuis mes Smartphones s’y retrouvent automatiquement ! Difficile de trouver mieux ailleurs.
C’est vraiment avec un grand intérêt que je me plonge chaque semaine dans les différents sujets traités par le MOOC Introduction à la culture vidéoludique et si je reviens régulièrement par ici pour en parler, ce n’est pas parce que j’ai participé à la production de celui-ci mais bien parce qu’il me permet de structurer mes réflexions sur ce vaste sujet qui me passionne bien plus que je ne joue !
Le 3° module présenté par Pierre-Yves Hurel se concentre sur le jeu vidéo amateur. C’est un angle d’attaque particulièrement intéressant car j’ai le sentiment que cette pratique du jeu vidéo n’a jamais eu droit aux projecteurs, encore moins à être étudiée… Or je m’y sens particulièrement concerné.
Si j’en retourne à mon expérience, lorsque mon frère et moi avons découvert les premiers jeux vidéo vers 7 et 6 ans au début des années 80, nous avons très vite eu la volonté d’en réaliser nous-même. A cette âge, ce n’est évidemment pas l’envie de vendre des jeux qui nous attire, même pas encore de les partager autour de nous mais bien de pouvoir concevoir des jeux proches des mécanismes rencontrés dans d’autres productions mais qui serait alors propre à « notre univers » et qui intégrerait des éléments que nous apprécions particulièrement. C’est ce qui est ciblé comme le « Je crée MON jeu vidéo« .
Comme mon frangin Pype en parle sur son blog, j’avais par exemple tendance à systèmatiquement placer des passages secrets partout pour récupérer des vies voire à cacher toutes les sorties de niveaux derrière un élément qui aurait dû tuer le personnage. Effectivement, je voulais offrir à celui qui jouerait à MON jeu le même sentiment que celui que je ressentais quand je découvrais un passage secret dans un jeu.
Mais pas encore de passage secret au milieu des années 80. Nous avons eu d’abord nos premiers cours de BASIC le samedi matin à l’école des Bouleaux avec Monsieur Bair. Moi, j’ai très vite été déçu de ce que l’énergie mise pour faire des lignes de codes m’offrait comme résultat. Mon frère étant plus inspiré par la programmation, je m’occupais donc de mettre sur papier des niveaux, des idées de jeux, de monstres, le plus souvent en m’inspirant de ce que j’avais pu expérimenter comme jeux. Un jeu comme Rick Dangerous, un jeu comme Shamus, puis plus tard un jeu comme Zelda, un jeu comme Sonic… Les idées ne manquaient sur la pile de projets que je laissais à mon frère aux fils des années.
Pendant les années 80, deux projets principaux s’afficheront sur l’écran monochrome du Commodore 64, programmés en BASIC pour le frangin. Un logiciel d’apprentissage de géographie EuroGéo ainsi que le début du projet Space Mission qui devait à l’origine être un simulateur de navette spatiale avec visite de base sur différentes planètes qui aurait été représenté par des labyrinthes. Néanmoins, le manque d’accès à des ressources machines pour programmer sur le Commodore 64 à une époque où Internet n’existe pas et bien évidemment nos moins de 10 ans ne permettaient pas de pouvoir faire tellement mieux à cette époque.
Parmi toutes les idées qui allaient se poser sur la table au début des années 90 certaines ont été plus ou moins avancées. Il y eu tout d’abord le projet Calimero Against the Black Empire qui émergea assez vite après avoir découvert le jeu Sonic the Hedgehog. A cette époque, nous nous faisions appelé le studio JMWS et le frangin Pype basculait doucement du Commodore 64 à la programmation en EP Basic sur notre nouveau PC 80386 DX40, toujours en écran monochrome. Après une série de croquis, quelques premières grilles de sprites ont été réalisées pour le Commodore 64, mais une version PC proposant un Calimero plus reconnaissable fini par voir le jour.
A nouveau, le travail de titan de programmation pour coder des listings d’écrans est long, l’arrivée d’un écran couleur et d’une carte son viendront offrir quelques moments de satisfaction mais également la nécessité de revoir chacun des niveaux… modification de résolution oblige. Quoi qu’il en soit, notre Calimero était loin d’égaler la rapidité du hérisson de SEGA !