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Qu’est-ce que jouer ?

Qu’est-ce que jouer ?

 Suis-je en train de jouer ?

There is no game - Web (KamiZoto, 2015)
There is no game – Web (KamiZoto, 2015)

Voilà une question particulièrement intéressante à se poser tout en découvrant Cookie Clicker (Orteil, 2013) ou There is no game (Kamizoto, 2015). Si le premier a la volonté de nous mettre dans un contexte de jeu, les objectifs à atteindre sont flous et très vite, un sentiment d’inutilité s’installe autant que de curiosité  puis d’addiction. Dans le second, le « non-jeu » se joue clairement de nous, se présentant d’emblé comme ne pas être un jeu alors qu’en tant que joueur je me sens appelé à chercher une faille m’amenant à jouer !

Qu’est-ce que jouer ?

“Pour moi, jouer est pratiquer une activité par plaisir, divertissante. Cette activité est cadrée par de règles imposées, implicites ou imaginées par celui ou ceux qui jouent, mais qui sont acceptées par chacun. Enfin j’ajouterais que pour avoir un sentiment de jouer et de plaisir, certains éléments sont importants à intégrer. Un but, même si celui-ci est floue et peut être au moins un temps, la tentative de comprendre les règles qui régissent le jeu.”

La séance va donc s’orienter à trouver une définition de jouer. Nos échanges montrent que différents éléments sont récurrents pour cibler cette définition : des règles, un objectif, du plaisir, de la surprise…

Tout en suivant la formation, j’ai laissé tourner le jeu Cookie Clicker qui ne m’avait pas fait grande impression lors de mon essai. Celui-ci entre dans l’une des branches originales du jeu vidéo appelées “Idle Game”. Et de fait, il y a moyen de s’y prendre au jeu :)

D’autres genres se démarquent des habitudes comme les Walking Simulator qui invitent à se promener et suivre une histoire (Dear Ester ou What remain of Edith Finch, deux titres que j’aimerais pouvoir prendre le temps de découvrir à l’occasion et idéalement en français.)


Jouer et le cas de Prince of Persia.

Qu’est-ce qui rend un jeu amusant ? Tension/relâche, tension/relâche. Prince of Persia n’a pas cela (12/11/1988 à quelques mois de la sortie finale du jeu, page 76-77).
Qu’est-ce qui rend un jeu amusant ? Tension/relâche, tension/relâche. Prince of Persia n’a pas cela (12/11/1988 à quelques mois de la sortie finale du jeu, page 76-77).

Je m’arrête autour de cette réflexion de ”jouer” que je développais il y a quelques jours. Dans le concept de jouer et plus spécifiquement de jouer à un jeu vidéo. Autour du concept de règles imposés, implicites ou imaginées par le joueur et un certains plaisir, l’élément du but continue à me marquer dans la définition du jeu vidéo. Même si certains titres, ne semblent pas avoir de but prédéfini, c’est à mon sens le joueur qui s’en donnera un afin de poursuivre l’expérience de jeu, sans cela il passera son chemin à défait de lui trouver un autre but.

J’ai trouvé une réflexion intéressante de Jordan Mechner, créateur du jeu Prince of Persia dans l’ouvrage paru en français chez Third Edition.

Alors que le développement de son jeu s’éternise un peu, bien que techniquement toutes les personnes autour de lui trouvent le projet extraordinaire, comme un pas en avant dans le monde du jeu vidéo que lui-même admet que techniquement son projet repousse les limites du réalisme. Il se pose la question de …

Pourquoi courir, courir pour atteindre la sortie (terminer un niveau), si tout ce que l’on gagne c’est de recommencer la même chose (dans le niveau suivant).

La princesse qui attend la fin du jeu n’est qu’un trophée dans l’histoire. Il faut des récompenses dans le jeu – comme battre un garde dans Karateka (sa première création vidéoludique).

Qu’est-ce qui rend un jeu amusant ? Tension/relâche, tension/relâche. Prince of Persia n’a pas cela (12/11/1988 à quelques mois de la sortie finale du jeu, page 76-77).

Courir, sauter, escalader, peu importe si c’est magnifiquement animé, ça ne retient l’attention que pendant les trois premiers écrans. Puis, on commence à se demander : quand est-ce que quelque chose va se passer ? Comme un garde à combattre, un avion à descendre, quelque chose.  (…)  Il faut des sous-objectifs. Des endroits où on peut se dire : “Ouf, j’ai réussi ! C’était dur… qu’est-ce qui se passe ensuite ?” (…)  Des sous-objectifs comme : Finir un écran de Pac Man, Battre un garde dans Karateka ou finir un niveau de Lode Runner. (références clés de Jordan Mechner en 1988) (…)  Pour le moment, finir un niveau de Prince of Persia n’offre aucun sentiment de satisfaction, comme on en retrouve dans ces titres.

Le monde du jeu vidéo a évidemment évolué depuis 1988 et de nombreux jeux ont depuis pris le plis prendre une certaine distance face à un but et des sous-objectifs en intégrant par exemple de nombreuses micro récompenses tout au long de l’aventure, mais si le jeu peut se permettre de ne pas les proposer aux joueurs, celui-ci se doit de se les construire dans son esprit.

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Pacman Syndrome : Narita Boy, There is NO Game et inspirations futures.

Pacman Syndrome : Narita Boy, There is NO Game et inspirations futures.

Entre découverte de nouvelles pépites du courant Indie à venir et d’autres rencontrées durant les formations du Certificat en Culture Vidéoludique, j’ai envie de vous laisser ici quelques titres qui m’ont marqué.

Il y a tout d’abord Narita Boy et Cyber Shadow qui tout deux mettent en avant la culture rétro du jeu-vidéo comme point d’accroche.

Narita Boy

« Ce truc, enfin ce jeu a l’air complètement eighties dingos !!! Et rien que la musique donne envie… « Save the World »… Bien vu Team17 !!! » , pouvais-je m’écrier en découvrant la première bande annonce de Narita Boy, la dernière production du studio Team 17 (si, si c’est bien eux qui faisaient chanter des vers de terre il y a un peu plus de 25 ans).

Narita Boy, prévu sur console et ordinateur fin Mars
Narita Boy, prévu sur console et ordinateur fin Mars

Si la preview se montre nerveuse, on peut tout de même rapidement sentir qu’il y a plus qu’un jeu d’action derrière Narita Boy. Son scénario semble d’ailleurs faire écho à un idée que j’avais eu il y a quelques mois. Raconter l’histoire de jeu dont on a perdu la trace des développeurs et où le héro partirait à la recherche de son histoire vidéoludique… Narita Boy n’en est pas si loin : Le jeu c’est vendu par palettes de cartouches, mais le code du jeu est attaqué. La carte mère active donc le protocole Narita Boy pour préserver le jeu… Voilà même qui me fait un peu penser à Biokid, un jeu que j’avais inventé il y a près de 30 ans, où l’on incarnait un petit héro similaire à Megaman étant en réalité un Antivirus traquant la vermine sur votre ordinateur verolé ! Bref, entre scénario originale et visuel rétro splendide, Team 17 tient encore une fois un bijou du courant Indie !

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OpenBoard, un outil TBi libre et gratuit.

OpenBoard, un outil TBi libre et gratuit.

Il y a quelques mois, j’avais repéré un article qui présentait un outil de type TBi (Tableau Blanc Interactif) libre, gratuit et multiplateforme : OpenBoard. Cela fait quelques années que je n’ai plus accès à un TBi pour pouvoir tester ce dernier, mais il pouvait au moins remplacer la version « démo » d’Active/Inspire sur l’ordinateur du fiston. Cependant OpenBoard pourrait tout à fait être utilisé non pas au départ d’un TBi, mais bien via le stylet d’une tablette graphique type Wacom, permettant alors de faire des schémas et annotations en direct et pourquoi pas un screencast en faisant tourner Camtasia en arrière plan.

Open Board tournant sur une tablette Wacom ?
Open Board tournant sur une tablette Wacom ?

Le logiciel de TBI peut être lié à votr matériel, et il en existe un grand nombre… Promethean, Smartboard, Starboard, Epson… Tous ne se valent pas mais proposent peu ou prou les mêmes fonctions de base. Je vais vous proposer ici le logiciel libre StarBoard, car celui-ci a l’avantage d’être gratuit, libre, et donc distribuable et installable pour tout le monde quel que soit son matériel ! Il est téléchargeable à cette adresse : http://openboard.ch/. L’interface du logiciel est relativement simple, mais nécessite un temps d’adaptation, car c’est un logiciel spécifique. On peut le comparer à la version numérique d’un paperboard. (A lire sur Formations et Ressources Numériques)

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Adieu le gratuit chez Google

Adieu le gratuit chez Google

Depuis de longues années, Google s’est positionné en proposant la majorité de ses outils de manière gratuite et illimitée là où très vite, son concurrent Apple se montrait payant et couteux. Bien évidemment, tout le monde le sait, le gratuit de Google se monnaie en réalité au travers nos « données personnelles ». Ce rapide constat est peut-être réducteur de la complexité de la situation, mais il n’empêche que Google est entrain de changer d’approche. Le tout gratuit et illimité, c’est bientôt fini !

Discrètement, depuis quelques temps par exemple, la possibilité de stocker de manière illimité toutes ses photos en qualité maximale sur Google Photos, ex-Picassa, s’était limité à 15go ou le passage en « Haute Définition » recompressé par Google. Une condition qui pouvait encore sauter, pour peu que vous possédiez un téléphone de la série Google Pixel, mais encore une fois, c’est fini. Chez Apple, le stockage iCloud propose 5go dans son tarif gratuit, que vous soyez propriétaire d’un iPhone, un iMac, un iPad ou non. Au de là, il faudra payer.

 Google Photos : le stockage gratuit et illimité, c'est bientôt terminé
Google Photos : le stockage gratuit et illimité, c’est bientôt terminé – ©Google, 2020

Google semble donc prendre cette direction aussi, une limitation de stockage qui englobera Photos, Gmail et Google Drive semble-t-il. Afin de pousser l’utilisateur à passer à la caisse, certaines options de retouche photo devraient elles aussi être réservées aux abonnés de Google One, comme tout cela est pressenti depuis quelques semaines déjà. Certaines options de synchronisation vers des solutions externes semblant même disparaitre…

Après cinq ans de stockage gratuit et illimité en « haute qualité », Google siffle la fin de la récré. Le très populaire Google Photos changera de formule le 1er juin 2021. Ses utilisateurs bénéficieront désormais d’un espace de stockage gratuit de 15 Go. Au-delà de cette limite, il faudra payer, tout simplement. En réalité, c’est d’un changement plus profond qu’il s’agit puisque cet espace restreint concerna également Gmail, et l’ensemble des documents stockés sur Drive. Dès le 1er juin, il faudra donc mettre la main au porte-monnaie pour acheter du stockage supplémentaire via Google One. (A lire 01.net)

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Protéger la tablette des enfants, QuStodio échoue lamentablement !

Protéger la tablette des enfants, QuStodio échoue lamentablement !

Avec 4 enfants qui touchent aux tablettes et ordinateurs de respectivement 10, 8, 8 et 4 ans. Il est devenu primordiale pour moi de trouver une solution de gestion tant du temps que de l’utilisation qui est faites de ces « Devices » avec un suivi parentale. J’avais par le passé testé l’outil en ligne QuStodio dans sa version gratuite qui permettait une utilisation ‘light’ de ses outils sur 1 seul appareil. C’était suffisant tant qu’il n’y avait que la tablette de Charly, mais la multiplication et personnalisation des besoins et moyens a fait que j’ai donc envisagé naturellement de passer à la version payante.

Gestion du temps, surveillances des applications, blocages de site, surveillance Youtube et réseaux sociaux, le tout avec un rapport détaillé par enfants, voilà qui était séduisant venant d’un outil déjà éprouvé et dans une interface efficace. Mais malheureusement, sur le terrain, QuStodio échoue complètement dans sa tâche, tout au moins pour surveiller un Device sous iOS tel qu’un iPad.

Liste des problèmes principaux

Rapport QuStodio par mail, 1h d'utilisation et peu d'informations
Rapport QuStodio par mail, 1h d’utilisation et peu d’informations

Tout d’abord, les derniers changement imposé par iOS font qu’au final, QuStodio est incapable de faire un réel suivi de l’activité faites sur la tablette. Si les enfants peuvent l’utiliser 1h, j’aurais droit à l’équivalent de 7 minutes d’utilisations. Les recherches passées sur le net, quelques applications mais à peine 10% de celles qu’ils utilisent. Sur iOS, QuStodio ne peut pas surveiller Facebook, Messenger ou les recherches effectuées sur Youtube. Bref, hormis pour interdire l’accès à certains sites et recherche sur le web depuis le navigateur ou SIRI, QuStodio échoue dans la base de ce que j’attends de lui.

L’autre éléments important était de pouvoir gérer du temps d’utilisation et des horaires, et là encore, sous iOS depuis 2019, QuStodio est une vraie passoire. Toutes les applications non reconnues (soit 90% des jeux des enfants passent à travers les mails, les outils internes d’Apple comme le Chat ou iTunes par exemple ne sont pas bloqués. Et qui plus est si j’active l’option « bloqué la connexion internet », c’est la gestion des horaires qui ne fonctionne plus correctement et je suis obligé de faire un reboot pour que la vérification des accès soient recontrolées.

Accès à Messenger

Il semble que Messenger soit considérer comme « Facebook » pour l’application, dès qu’une restriction sur les applications est posées, Messenger ne fonctionne plus mais n’affiche pour autant aucun message d’erreur. Il ne reçoit plus de nouveaux messages, il n’affiche plus les photos, mais vous laisse croire que vous continuer à envoyer des messages à autrui… Par moment, il informe que le compte n’est pas connecté.

Accès à l’AppleStore

Régulièrement, l’accès à l’AppleStore ne fonctionne pas. Soit avec un message qui annonce que l’AppleStore n’est pas disponible, soit simplement l’authentification ne passe pas. On ne sait alors pas s’il s’agit d’un problème « Apple » ou si QuStodio en est responsable. Si nous sommes dans les conditions d’accès à la connexion, tant sur le temps que dans le réglages des applications, alors il est obligatoire de redémarrer la tablette pour débloquer l’AppleStore.

Réglages

Je suis obligé de désactiver l’option « Verrouiller la navigation ». En bloquant l’accès à l’accès à Internet, les réglages de QuStodio ne fonctionnent pas correctement, la gestion des heures d’utilisation et des timing d’utilisation ne sont pas cohérents et réglages et l’appareil se retrouvent inutilisables si je ne le redémarre pas. Or, le verrouillage de l’appareil n’impacte qu’une partie mineur des applications de la tablette, les enfants pouvant donc à leur guise continuer des heures à chipoter voir jouer sur la tablette !!

QuStodio - Réglage iPad
QuStodio – Réglage iPad

Verdict

Vous l’avouerez pour une service payant, QuStodio ne fait pas le job ! Il est même un problème à gérer au quotidien. Je passe plus de temps à désactiver et ré-activer des options pour pouvoir faire des manipulations de bases que sont : ajouter une nouvelle application, mettre à jour les apps, communiquez sur Messenger.

J’ai commencé donc petit à petit à réduire son utilisation. Je le conserve pour faire le lien avec l’option interne de « gestion du temps » de la tablette d’Apple (j’y reviendrais dans un autre article). QuStodio m’envoyant un rapport mail du nombre de minutes utilisés de manière globale (puisqu’il ne peut le faire en ciblant les applications) et le filtrage web… qui pourrait être fait par d’autres outils gratuits.

Si d’aventures le SAV de QuStodio était efficace à résoudre les problèmes, le constat décevant pourrait être assoupli, mais ce denier, en français traduit par Google se retranche derrière les limitations imposée par Apple. Pour un service payant, ce n’est pas acceptable et j’espère que cet article leur permettra de mieux en comprendre les raisons !