Zut, pas de chance, vous venez d’installer votre nouveau Mac, vous avez bien précisé au vendeur de ne surtout pas faire la mise à jour sur le tout nouvel MacOS X « Big Sur » encore trop récent, abandonnant le 32 bits et non compatible avec les version 10.4.6 de Final Cut Pro X… mais pas de chance, les mises à jour automatisées étaient activées sur la machine, le système de backup Time Machine n’a pas eu le temps de faire un premier backup du système, et vous voilà donc sur l’infâme nouvelle version de Mac OSX.
Il va donc falloir se lancer dans une procédure de « Downgrade » de Big Sur vers Catalina, la précédente version de MacOS X et vous verrez qu’Apple a rendu la procédure encore plus compliquée que précédemment… Il faudra d’ailleurs se farcir les bugs d’accès aux mode boot Repair récalcitrant de la nouvelle version de l’OS ! Quoi qu’il en soit, cet article n’a pas la volonté d’être un tuto à suivre à la lettre ou la seule solution pour régler le problème, mais un aide mémoire qui reprend toutes les moments particulièrement problématiques de la procédure.
Je prends le temps de me poser dans un premier temps sur la première partie du sujet vendredi dernier se focalisantt sur les métiers du jeu vidéo et tout particulièrement le jeu vidéo indépendant dit “Indie”. Après la lecture de l’article de recherche “Le bonheur est dans l’Indé” coécrit par Vinciane ZABBAN qui animait la thématique.
Je vous livre dans un premier temps ce que j’ai appris de cette lecture.
L’article croise une série de destin, anonymisé, d’acteurs français qui entrent dans ce courant de développeur indépendant. Un courant qui tranche aujourd’hui avec l’image du geek programmant tout seul des jeux vidéo dans son garage, comme on le présentait au début des années 80.
Le créateur de jeux vidéo indépendants n’est donc pas un hobbyste ou un amateur, il s’agit bien d’un acteur professionnel. Néanmoins, comme nous le présente l’article, le terme jeu vidéo indépendant cible tant la production du jeu que sa distribution, hors du circuit des gros éditeurs. Mais c’est aussi un genre vidéoludique et dès lors un segment de marché. Enfin, on peut également aujourd’hui cible qu’il y a un manière de se revendiquer “Indie Game” avec une approche visuelle spécifique, une volonté d’être expérimental ou artistique.
Les acteurs français rencontrés dans le cadre du projet “TETRIS” dont découle l’article revendiquent cette appellation comme un positionnement alternatif de modalité de production. Ils vont créer leur “studio” à domicile, l’envie de faire leur propre projet, voir d’en concevoir l’ensemble des éléments plutôt que de manière morcelée comme c’est le cas de nos jours dans les gros studio de développement de jeux vidéo.
Ce nouveau statut est facilité d’une part par les nouveaux canaux de distribution propres aux jeux dématérialisés mais également grâce à l’accessibilité d’outils tels que Unity et des communautés d’utilisateurs.
Cette thématique sera remise sur la table dans la seconde partie de la journée, mais l’intérêt ensuite d’un bon éditeur sera d’apporter de la visibilité au produit finale car si la production est “locale” dans un petit studio, le produit lui est très souvent à destination mondiale, le plus souvent en anglais privilégiant parfois le chinois comme seconde langue plutôt que le français !
L’analyse de cette “nouvelle manière de faire des jeux” en s’émancipant des gros studios dans un nouveau courant, m’interpelle.
Faire se rejoindre ma passion de la culture du monde du jeu vidéo et mon travail de production de vidéos pédagogiques à l’Université de Liège, voilà plus que probablement un cas de figure auquel je ne m’attendais pas il y a encore quelques années. Et pourtant, ce 1er mars démarrait le nouveau MOOC réalisé par l’Université de Liège et le Liège Game Lab, un projet entamé il y a près de 2 ans avec Bjorn Olav Dozo avec qui nous venions de finaliser le MOOC « Il était une fois la littérature jeunesse » et l’équipe du Liège Game Lab.
Mais pour aujourd’hui, je change de chapeau en vous parlant de MOOC et je profite de l’occasion pour approfondir ma culture vidéoludique et partage avec vous mes réflexions liées au premier module de ce cours en ligne ouvert à tous, premier module centré autour de l’histoire du jeu-vidéo… ou plutôt des différentes histoires du jeu vidéo. Dans cette première capsule vidéo introductive du sujet, Bjorn Olav Dozo, enseignant-chercheur à l’Université de Liège, en charge des humanités numériques et des cultures populaires développe en effet qu’il y a bien des manières de raconter l’histoire du jeu-vidéo. Celle de jeux clés, de machines, de licences ou d’auteurs. Et pourquoi au fond pourquoi certaine et plutôt que d’autres.
Quelle(s) histoire(s) du jeu vidéo ?
Amateur de Playhistoire depuis déjà 10 ans, j’ai déjà engloutis de nombreux ouvrages racontant l’histoire du jeu vidéo. Si beaucoup d’éléments clés sont récurrents, chacun d’eux s’arrêtent sur des jeux, des machines, des licences ou des auteurs qui n’évoquent pas toujours avec autant d’intérêt l’histoire du jeu vidéo telle que je l’ai vécue.
C’était il y a bientôt 15 ans, je venais de m’acheter une Playstation 2 et je disposais pour la première fois d’un lecteur DVD sur ma télévision. Je me souviens avoir été séduit par un concept « novateur » à l’époque : le BDVD ! L’idée était de raconter une histoire sous forme de bande dessinée dans laquelle on promenait le lecteur-spectateur qui avait des choix à poser afin de progresser dans l’histoire. Un concept qui me plaisait beaucoup, mais dont le résultat fut au final assez moyen avec un scénario très classique de meurtre dans un château à élucider et un dessin, somme toute, très banal. Pourtant le principe de choix avait un potentiel intéressant et j’ai souvent été par la suite très réceptif à ce genre de démarche comme dans Shadow of Memories (PS2, Konami) ou plus récemment Heavy Rain (PS3, Quantic Dreams).
Si je vous parle de tout cela, c’est que je me suis laissé séduire par une publicité m’invitant à découvrir « Along the Edge », une nouvelle interactive à découvrir sur support tablette ou Steam. À mes yeux, les iPad et déclinaisons sont des outils remplis de chouettes choses noyées dans un fatras de trucs inutiles proposés par l’Apple Store. Je ne trouve qu’assez rarement mon bonheur, mais je me devais ici de vous partager ma joie d’avoir mis le doigt sur quelque chose qui colle parfaitement au média tactile.
Soyons donc clairs dès le départ, Along the Edge n’est pas un jeu vidéo dans la mesure où il n’y pas de « gameplay ». Il s’agit d’un « Interactive Graphic Novel » que l’on pourrait présenter comme un livre illustré où vous aurez à prendre des décisions.
Ca ne vous parle pas ? Surtout ne passez pas votre chemin, laissez-moi vous convaincre.
Glissez-vous sous votre couette, dans votre sofa au coin du feu, dans un petit coin tranquille (que sais-je ?) et commencez l’aventure. Comme dans un bon roman, vous vous retrouvez plongé dans la vie de Daphnée, jeune chercheuse qui vient de décider de tout quitter pour partir loin de la ville…
Dès le départ, la situation est floue et on ne vous distille que peu d’informations sur votre vie d’avant et sur ce qui vous attend, mais qu’importe vous voilà déjà plongé dans l’histoire et par-dessus tout, accompagné de splendides fresques numériques réalisées par Nicolas Fouqué. Dès la première page numérique, l’illustrateur a su me captiver et me faire basculer dans l’oeuvre. Or le projet est loin d’être avare en illustrations, elles sont même souvent nombreuses pour poser le décor d’une même situation. Détail, lumière, décor, ambiance… et le charisme des personnages n’est pas en reste ; vous aurez l’occasion de vous en rendre compte, clairement, l’artiste maîtrise à merveille le speed painting, avec 450 dessins annoncés et 20 personnages différents.
Mais Along the Edge n’est bien sûr pas qu’un simple prétexte à vous promener dans un joli portfolio, il y a cette histoire que vous allez vivre. Dans un premier temps il m’a fallu comprendre ce qui se présentait à moi. J’ai d’abord trouvé le texte un peu simple et les choix anodins voire prévisibles. Puis, j’ai compris l’idée. Il ne s’agit pas d’un roman où l’auteur aura à nous décrire les lieux, les visages et les expressions puisque nous avons le support visuel. Les mots et les phrases sont une partie de l’oeuvre et se concentrent sur les sentiments, sur les dialogues et sur tout ce qui se passe dans la tête de Daphné… et par extension dans la nôtre. Notre manière de transposer cela va, de fait, influencer nos choix. Le texte n’en est pourtant pas moins riche : 80.000 mots, l’équivalent d’une livre de 400 pages.
Chaque choix fait se range dans l’une des quatre catégories relativement mystérieuses, présentées en haut de l’écran, qui influenceront la direction du dénouement final… Avec 60 fins différentes, vous aurez de quoi y revenir !
Je vous ai peu parlé jusqu’ici de l’histoire. Personnellement, j’aime être surpris et ne pas trop savoir ce qui m’attend, mais vous aurez peut-être un peu envie que je vous titille ?
Une fois arrivé dans ce village perdu, découvrant la propriété imposante dont vous venez d’hériter de votre grand-mère, comment réagirez-vous ? Que confierez-vous à votre ex-compagnon venu prendre de vos nouvelles ? Et ces rêves étranges où vous vous retrouvez dans la forêt poursuivie par une ombre. Tout semble bien différent ici, ces croyances anciennes bien ancrées dans la tête des villageois…
De fil en aiguille, j’ai trouvé le scénario plus riche, et j’ai longuement hésité sur les choix à faire, voulant rester cohérent dans « mon personnage ». Je m’étais laissé happer dans l’histoire, preuve que le studio bordelais Nova Box avait réussi là une chouette production ! Je me suis donc relancé avec ma dame dans une seconde lecture…
J’ajouterais, en tant que mélomane, que j’ai d’autant plus apprécié l’expérience qu’elle est accompagnée de quelques notes de piano venant poser la juste ambiance par des petites mélodies qui savent rester en mémoire.
Bref, si vous avez besoin d’un peu de quiétude à l’approche des fêtes, si vous cherchez un cadeau original, si vous avez tout simplement envie de vous laisser surprendre, je vous recommande chaudement de vous plonger dans Along the Edge, disponible tant sur l’Apple Store que sur Steam.
C’était il y a dix ans, en octobre 2006, je rêvais alors depuis bien longtemps d’entrer dans le Top 50, me promenant dans les profondeurs du web entre la Demoscène et le forum Trackers@Work, puis sans y prendre garde ce n’est pas d’une chanson boys band que tout est arrivé mais d’un titre techno ploticohumoristique autour d’un phénomène d’actualité, la victoire de Michel Daerden et du PS aux élections belges.
Évidemment faire un tube tel que celui là n’était pas tout à fait ce que j’avais imaginé, mais ce petit moment de gloire a tout de même été amusant… Et si le monde de la musique numérique avait été celui qu’il est aujourd’hui, sortir une version MP3 sur Spotify et l’Apple Store aurait pu prendre vie en un tour de clic, là ou le projet d’un CD single aura trainer de longs mois pour finalement débouler près d’un an plus tard sur Jamendo, alors que tant les frites que la mayonnaise étaient déjà retombés.
Avec plus de 100.000 vues sur Youtube les deux titres « C’est Etraordinaire » et « La Daerden Machine » ont fait leur carton sur la toile et cela a attiré une série de personnes à découvrir ce que je faisais et probablement donner un peu plus de visibilité à mon album « Goddess in my hands » sorti deux ans plus tard, néanmoins, je n’ai jamais réussi à me rapprocher de tels résultats dans mes projets suivants…