Depuis plusieurs mois, j’envisage de publier une ré-édition de mon album « Last trip on my ship » réalisé en 1999. Si jusqu’ici la plupart de mes anciens albums sont disponibles dans une qualité similaire à celle de l’époque, à savoir le rendu direct d’Impulse Tracker, j’aimerais comme pour l’album Gimme an Amiga, améliorer un tout petit peu la qualité du rendu sonore. Mais il me faut bien avouer que je n’ai pas toujours l’oreille et/ou le matériel qu’il faut pour ce travail… Ce qui fait que depuis l’été, j’ai déjà entrepris 3 ou 4 tentatives sans en être pleinement satisfait.
J’aimerais donc pouvoir recevoir l’avis de certains d’entre vous… quelle version des trois titres sélectionnés préférez-vous. La version originale, sortie brut de Schism Tracker ou du CD d’origine (à savoir donc issu d’Impulse Tracker)… la version « Ozone« , issue d’un talonnement complexe de l’outil de mastering du même nom… ou la version « T-racks » basée sur les presets de mastering que j’ai utilisé pour mes albums plus récents. Je ne vous livre pas mon avis ici, afin que vous puissiez être neutre dans votre choix.
Hé oui, pendant que vous étiez devant votre télévision à trouver les diamants cachés de Sonic et la Star Zone cachée de Super Mario World, moi je partais au secours de la Zoubida sur mon tapis volant ! Comme je vous en avais déjà parlé, quand CJ était petit, les consoles de jeux n’étaient pas admises à la maison. J’avais eu le privilège d’être l’un des premiers équipé informatiquement dans le quartier, avec mon super Commodore 64, mais il fallait bien admettre qu’en ce début des Nineties, il commençait à faire pâle figure au coté des Megadrive et Super Nintendo…
Ceci dit, mes deux meilleurs amis n’avaient pas plus de consoles que moi chez eux à cette époque… Allait commencer la grande aventure du jeu sur PC ! Bon, il fallait bien admettre que celui que nous avions à la maison était loin de me donner envie. Avec son écran monochrome et son beeper intégré, il n’avait pas grand chose pour rivaliser coté jeu avec le commodore 64, si ce n’est un chargement un peu plus rapide. Mais fallait-il encore en trouver, puisque le paternel avait choisi de brider l’appareil avec un lecteur 5’1/4 à l’ancienne.
The Blues Brothers – Titus
C’est donc avec mes amis Alain, Julien et Vivien que j’allais partir en quête de substituts de Super Mario, et l’un des premiers titres à faire son effet sera Blues Brothers réalisé par les français de Titus. Plus que probablement très inspiré par Tic & Tac : Rangers du Risque sur NES, ce jeu de plate-forme en utilise une mécanique assez similaire, la possibilité de contrôler deux personnages en même dans un jeu de plate-forme, où nos deux héros peuvent ramasser des caisses, qui leur serviront d’armes contre leur ennemis ! Graphiquement le jeu est bien réussi et offre en mode VGA, un style graphique un poil au dessus des jeux NES. Les musiques reprennent les thèmes de Blues Brothers, et même en mode PC Speaker, le résultat est attractif. Séduit par la qualité du jeu, je serai alors à l’affut des jeux suivants que seront notamment la série Prehistorik et Les Aventures de Moktar.
Moktar, Moktar, mais oui bien sur ! C’était l’amoureux de la Zoubida, celle-là même qui offrait une nouvelle place dans le TOP 50 à l’humoriste français Vincent Lagaff. Si pour moi à l’époque Moktar était le meilleur jeu de plate-forme de tous les temps, sur mon PC, du coté de chez Titus le projet Moktar était un projet tout ce qu’il y a de plus alimentaire. Réaliser un jeu vidéo sur ce que nous appellerions maintenant un buzz, en 2 ou 3 mois, en reprenant le code déjà pondu dans Prehistorik et Blues Brothers, dixit le chouette article publié dans le Pix n Love #15, dont j’ai terminé la lecture pendant mes vacances.
Blues Brothers, Prehistorik, Les Aventures du Moktar, des titres estampillés Titus qui ont grandement marqué ma jeunesse de joueur sur PC du début des années 90. A cette époque, pas de console à la maison et il faut bien admettre que ces productions françaises avaient ce petit quelques choses d’addictifs. En farfouillant dans les disquettes de jeux, en me baladant dans les magasines, j’étais alors toujours à la recherche d’autres jeux Titus, pourtant ce n’est qu’aujourd’hui que je découvre Super Cauldron qui fut dispo en 1993 sur PC, Amiga et Atari ST, les bécanes de l’époque.
Il est vrai que ce troisième opus de la série Cauldron est assez méconnu, et surtout très dur à trouver de nos jours. Le scénario est assez simple : notre sorcière bien-aimée, qui a un peu rajeuni pour le coup (il doit s’agir de la petite-fille de celle que nous connaissions dans les deux premiers volumes), cherche à remettre la main sur ses sorts qui lui ont été dérobé par le sorcier local. Commence alors une aventure qui va mener notre charmante héroïne depuis la forêt où elle a élu domicile, vers la rivière qu’elle devra traverser, jusqu’au village local et, enfin, au château de l’infâme usurpateur. (A découvrir sur GrosPixel)
Le titre s’inspire d’une série existante à l’époque notamment sur Commodore 64 et me fait penser, d’un premier coup d’oeil à Hocus Pocus d’Apogee Software. On y retrouve pourtant bien l’esprit graphique et la manière de construire les niveaux à la Titus… un peu entre Moktar et Prehistorik 2.
Diable, que j’aurais aimé découvrir ce titre en 1993 !
Fin 1993, alors proche de mes 16 ans, mes deux pots Pierrick Hansen et Romuald Dispa avec qui je trainais pas mal débarquent un mercredi après-midi à la maison avec l’Amiga 500 de Romu.
Une belle machine pour les jeux-vidéo bien sur, j’avais déjà pu m’en rendre compte sur la bécane de Bruno Devalkeneer et dans les magasines Gen4 et Joystick… mais ce n’était pas vraiment ce qui nous intéressait ce jour là. L’amiga 500 et sa technologie audio avait permis à bien des musiciens de faire des merveilles avec des logiciels de SoundTracking, permettant de transformer un échantillons (samples) en tant qu’instrument de musique.
Pendant de longs mois, j’allais rêver avoir un Amiga afin de créer de la musique avec autre chose que le Music Processor de mon Commodore 64. Mais les chances de voir notre PC 80386 remplacé par cette machine était quasi-nul. Petit à petit celui-ci allait s’offrir quelques améliorations, fier de ses 40mhz et son mega de mémoire, une carte VGA et l’écran nécessaire venait nous offrir la couleur, ainsi qu’une carte son Sound Boomer, compatible Sound Blaster… plus qu’à trouver un logiciel adapté !
Cela sera pour juin 1995, je vous en avais déjà parlé en son temps. En un peu plus d’un an, je composerais alors près de 300 modules avec Fast Tracker et Scream Tracker, bien évidemment dans la veine des productions Amiga, modèles par excellence : 4Mat, Moby (Frédéric Motte), Bjorn Lynne, Barry Leitch et bien d’autres.
Bref, ce nouvel album « Gimme an Amiga » est dédié à cette époque. Les titres ont été composé entre la fin d’année 1995 et décembre 1996, légèrement remastérisé pour cet album, histoire de vous offrir un petit plus comparativement au fichiers .MOD originaux, bien souvent signé de mon pseudo Mc Piet, qui n’avaient jusqu’ici été « édités » qu’en version K7 audio. Et en petite surprise, une version remix réalisée par Xenon (Fabrice Tonnellier) du titre Beyond the Galaxy !
Bon, je ne vous cacherais pas que je travaille depuis maintenant plusieurs moi sur un projet de nouvel album qui sera essentiellement orienté « Chiptunes », de la musique au sonorité électroniquement très épurée comme les vieux ordinateurs et consoles de notre enfance pouvaient nous en offrir. Je n’entre pas aujourd’hui dans les détails, mais c’est l’occasion de vous faire découvrir d’autres petites trouvailles dans un même registre.
Tout d’abord Lost Floppies un album « best of » de Dubmood musicien oldschool du monde de la Demoscene travaillant actuellement avec Rez dans le mythique groupe Razor 1911. L’album était même temporairement disponible en mode collector, une édition originale que j’ai pu me procurer ! Entre divers titres composés pour des Cracktro et Keygen on retrouve par exemple You can do it but not like we do it, un titre que j’avais remixé en 2003 !
Autre découverte plus que sympathique, l’album Adventures in Pixels de l’américain Ben Landis. Les sonorités se cantonne un peu plus à la NES avec quelques instruments un poil plus moderne, mais des mélodies dignes des titres de Koji Kondo et Nobuo Uematsu sur cette console. L’album se présente clairement comme une aventure vidéo-ludique au travers de l’univers créé par Ben Landis. Le résultat est d’autant plus agréable à découvrir avec le support Comic Strip dessiné pour chacune des pistes de l’album.
Enfin, le nouvel album de Beek 7bits Date : Robot Love, connu comme Chiptune tracker m’a tout d’abord séduit par sa pochette. Les titres font un peu plus référence au monde du Sound Tracker des sonorités rapelant régulièrement les sons des trackers Amiga.