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Les vacances d’automne sont là. Le vent souffle, la pluie bat sur les vitres, un contexte parfait pour replonger dans ma bulle lecture. Mais… pour lire quoi ? Ce roman entamé au printemps ? Celui qui traîne encore dans mon sac depuis septembre ? Ou bien ce petit format de poche qui attend patiemment son tour depuis l’été ?
Et puis finalement, ce que j’aime dorénavant avec la lecture, c’est que tout peu se bousculer au grès de mes envies. Plus besoin de plan, ni d’ordre précis : un roman peut se glisser entre deux autres sans prévenir.
Il y a quelques semaines, entre deux discussions, j’avais été intrigué par le résumé de On regrettera plus tard d’Agnès Ledig.
Une institutrice du nom de Valentine, vivant dans un hameau du massif vosgien, voit sa vie bouleversée un soir d’orage par l’arrivée d’Éric et de sa fille Anna-Nina, brûlante de fièvre. Ce père cabossé par la vie, cette petite fille sur la route depuis des années, et cette femme bien ancrée dans son quotidien
Avec tendresse et franchise, Valentine va offrir à cet homme et à son enfant bien plus qu’un simple abri. Ce sera une rencontre qui chamboule tout, remet en question les certitudes et rouvre les portes qu’on croyait fermées.
Un roman où le désir, la bienveillance et la foi en la vie se font plus forts que les blessures et les regrets.
Voilà qui n’en dit pas trop, mais qui me donne envie , comme la promesse d’un roman sensible et humain.
Voilà qui n’en dit pas trop, mais qui me donne envie… Je m’autorise donc, c’est l’avantage avec les romans sur tablette, d’en lire les premiers chapitres en version gratuite. Simplicité, montagne, personnages rapidement attachants et surtout l’envie de savoir. Ah, oui Agnès Ledig sait parfaitement rendre son histoire impossible à lâcher et vous emmener dans son univers sans que vous ne vous en rendiez compte.. Mais j’étais loin d’avoir tout vu.
L’histoire de Valentine et Éric, avec Anna-Nina en trait d’union entre eux, m’a happé. Cette petite fille de sept ans, qui parcourt les routes de France en roulotte avec son père, cachent un passé et une douceur qui désarment. Il y a tant à découvrir derrière ces apparences, tant de nuances à chaque page.
Une fois passé à la caisse, je me plongeais sans plus savoir m’arrêter dans l’histoire de Valentine et Eric avec… en trait d’union entre leur improbable rapprochement, la petite Anna-Nina, la fille d’Eric qui depuis 7 ans traverse avec son père les routes de France dans leur roulotte. Il y a tant à découvrir de leur histoire, loin des aprioris…
Mais au delà de leur histoire, ce qui m’aurait particulièrement bouleverser, pris par surprise, ce sont les histoires qui viennent s’entré-mêler à ce triangle de personnage principaux. Celle de Gaël, le meilleur ami de Valentine, confident loyal au coeur fragile… Gustave, le vieux grand père tendre et lucide… et finalement celle de Suzanne…
Peut-être ne dois-je pas vous en dire trop, pour ne pas vous gâcher le plaisir. Considérons qu’à partir d’ici, je vous partage une partie de l’histoire qu’il est plus agréable de se laisser découvrir pages après pages.
Parce-qu’entre ces pages, il n’y a pas que de la passion, pas que de l’amour et de la romance, Il y a de l’amitié, de la bienveillance, de l’émotion, de l’introspection aussi et puis des histoires de naissances qui n’étaient pas au programme.
Je crois que je n’ai pas l’habitude de me laisser emporter par autant de nuances de sentiments dans un roman… Et pourtant, Agnès Ledig parvient à m’en faire vivre avec une justesse désarmante. En deux jours, je me suis pris une sacrée claque. Et, comme souvent après une belle lecture, j’ai eu un peu de mal à redescendre sur Terre.
Tiens, le soleil brille à nouveau. La tempête est passée.
On me souffle d’ailleurs, qu’il y a une suite. Oh, moi qui pensait dire au revoir à Valentine, Eric et Anna-Nina en refermant mon livre.
 
                     
                    