Parfois, il faut un peu de motivation pour s’y remettre, même si l’on sait que cela fait du bien, que cela vide l’esprit… Alors, certes, 200 pages, ce n’était pas un grand défi, j’en conviens mais cela faisait si longtemps que je n’avais plus eu l’occasion de me plonger dans un roman.
J’ai piqué Double Faute à mes filles. On y parle d’un père qui pousse un peu trop loin ses deux fils à devenir des champions de Tennis. Je me suis dit que si l’on transposait le thème au Basket, je me devais peut être quand même approfondir le sujet.
« Depuis leur plus jeune âge, Ulysse et Ludovic sont entraînés par leur père pour devenir champions de tennis. À tout prix. Un jour, Ulysse craque et décide de tout arrêter. Dès lors, Ludo n’a plus le droit de perdre. Et tout vient séparer les deux frères. Jusqu’au drame… »
Si la première partie fait un peu le contre pied à « La méthode Williams » , on s’intéresse surtout, tout au long des pages aux sentiments d‘Ulysse, l’un des deux frères et sa quête d’identité comme le font les ados face aux aspirations de leur parents.
Cela nous emmène dans une seconde partie qui m’aura fait penser à l’excellent film « J’aime regarder les filles » avec un étrange rapprochement entre séduction et match de Tennis.
Le twist final démarrant plutôt bien, avant de prendre une direction un peu trop dans l’air du temps à mon goût.
Écriture fluide — c’est du roman ado — qui manque parfois un peu de profondeur. En revanche, il y a peu de chance que les nombreuses références à la grande littérature aient fait mouche chez mes lectrices trop peu expérimentées… voire même les clins d’œil au récit de la Grèce Antique que ne manque pas de proposer l’écrivain Isabelle Pandazopoulos.
« Parents d’une famille nombreuses implique parfois de sacrés défis d’organisation… Ce Weekend ne manquera pas de piment En route pour le weekend le plus dingue de l’année, » — 2024
Relevons le niveau du weekend le plus fou de l’année 2024 ! Prêt à partir ce matin pour prendre la température d’un match de Basket en U12 avec Rose. Pendant que maman est en shooting photo. A 12h, déposer Juliette à sa répétition générale à Liège puis embarquer le reste de la famille pour le match U14 de Alice. Une fois terminé, en route pour le Palais des congrès pour le grand gala de danse Dance Likeme — 4h de spectacle annoncé.
Le lendemain, Rose et Charly seront en répétition générale afin de jouer la dernière représentation du spectacle incroyable de Honypop au Palais des Congrès le dimanche soir dans une salle bien remplie !
Peut être bien que les cloches passeront durant le weekend, mais n’oublions pas de fêter en famille les 16 ans de notre grand également. Sacré programme !
C’est un peu par hasard, au détour d’une news sur mon téléphone que j’ai appris qu’une troisième aventure de Monument Valley était… déjà sortie depuis la fin de l’année dernière, discrètement, via le service Netflix Games. Voilà qui allait peut-être me faire sortir de cette quête mélancolique à retrouver mon sourire que je tirais depuis plusieurs semaines déjà !
La série vidéoludique Monument Valley reste dans un coin de mémoire tant j’avais apprécié ses deux premiers épisodes. Pas d’achat sur l’Apple Store, pas de belle icône à installer et garder sur mon iPad, nous sommes cette fois dans le pire des scénarios du jeux dématérialisée, il faut passer par l’appli Netflix en tant que service d’abonnement pour pouvoir jouer, mais ne soyons pas de mauvaise fois, je n’ai pas dû débourser le moindre Euro de plus pour retourner à Monument Valley !
Je me suis donc lancé, sous la couette, dans ce Monument Valley III espérant être happé comme j’avais déjà pu l’être par ces prédécesseurs. D’emblée, le charme opère : visuellement, on retrouve ce style si particulier qui m’avait tant marqué — des architectures impossibles inspirées d’Escher, baignées de lumières douces et de couleurs subtiles, tout droit sorties d’un rêve éveillé. Le concept reste fidèle à lui-même : déplacer notre personnage dans des décors oniriques où la perspective est l’unique vérité. Ici, chaque niveau est un petit casse-tête : faire pivoter une passerelle, déplacer un pan de mur, faire basculer une tour pour ouvrir un chemin… Rien de nouveau sous le soleil, mais une formule qui fonctionne toujours.
Monument Valley III – iPad (Netflix Games – Ustwo, 2024) — source : Netflix Games
Dans ce troisième volet, nous suivons Noor, une apprentie gardienne de phare, en quête de sens et de savoir dans un monde en déséquilibre. Le jeu distille sa narration à travers des fragments de texte et un voyage en bateau, entre des îles mystérieuses, chacune porteuse d’un nouveau paysage, d’une nouvelle idée. L’ambiance sonore, comme toujours, accompagne avec délicatesse l’exploration.
Pourtant… quelque chose cloche.
Les niveaux, aussi jolis soient-ils, semblent parfois trop vite survolés. Là où Monument Valley II avait su ajouter une dimension émotionnelle forte avec la relation mère-fille, cette nouvelle aventure peine à retrouver une telle intensité. Les énigmes, souvent ingénieuses dans leur concept, manquent de défi. Elles donnent l’impression d’être là pour servir l’esthétique, la narration, ou proposé un nouveau concept plus que pour offrir une vraie progression de difficulté et de satisfaction intellectuelle.
Peut-être est-ce là le cœur du problème : Monument Valley III est superbe, soigné, poétique — mais il semble davantage se présenter comme une vitrine interactive qu’un véritable jeu à part entière. L’œuvre est touchante, oui, mais un peu trop lisse, presque aseptisée. Là où les deux premiers épisodes m’avaient happé, bouleversé même, celui-ci m’a distrait sans vraiment me marquer, arrivant bien au bout… sans le moindre nouveau sourire à la clé.
Est-ce la faute à la prise en main de Netflix sur le petite studio Ustwo, misant plus sur la quantité de petits jeux aux expériences courtes, accessibles, pensées pour le « jeu d’occasion » plutôt que l’investissement profond ? Est-ce simplement moi, qui en attendais peut-être trop, espérant profondément retrouver la plénitude des précédents épisodes.
Quoi qu’il en soit, Monument Valley III reste un joli moment, un petit souffle d’évasion. Mais il me laisse aussi avec un sentiment étrange : celui d’avoir revisité un lieu que j’aimais, sans y avoir retrouver l’écho de ce qui m’avait touché alors…
Monument Valley III - iPad (Netflix Games - Ustwo, 2024) -- source : Netflix Games
Monument Valley III - iPad (Netflix Games - Ustwo, 2024) -- source : Netflix Games
Monument Valley III - iPad (Netflix Games - Ustwo, 2024) -- source : Netflix Games
Monument Valley III - iPad (Netflix Games - Ustwo, 2024) -- source : Netflix Games
Monument Valley III - iPad (Netflix Games - Ustwo, 2024) -- source : Netflix Games
Monument Valley III - iPad (Netflix Games - Ustwo, 2024) -- source : IGDB.com
Je dois bien l’admettre, je n’ai pas vu ce cap arriver, même si pourtant cette première rencontre avec toi me semble déjà lointaine. Nous t’avions longuement attendu, mais rien ne m’avait pourtant préparé à ce que j’allais vivre.
Pendant toutes ces années, tu nous as surpris par tes idées, tes passions, toutes les histoires que tu inventais autant que les causes que tu voulais défendre.
Je n’ai eu de cesse d’être fier de toi et souvent je me suis dit : « tu seras une lumière pour les autres ». Je ne sais comment, ni par laquelle de toutes tes passions et qualités, mais c’est ce que je ressentais.
Puis en quelques années qui m’ont glissées entres les doigts, mon petit garçon a grandi. Tu as commencé à me regarder droit dans les yeux, tu as chanté plus encore, tu as écrit tes chansons, démarré des romans, mis de la magie dans tes dessins, tu as mis des fleurs dans le jardin et rêver plus encore de changer le monde,… un monde qui pourtant te questionne encore si souvent.
Aujourd’hui ta voix résonne dans la maison, et ce n’est plus celle d’un enfant. Derrière un piano autant que lorsque tu nous montres que tu n’es pas d’accord avec nous… Et à 16 ans, cela arrive un peu plus souvent.
Nous avons tâché de faire de toi un garçon respectueux, attentif, sensible, artiste, juste, qui croit en ses rêves et s’en donne les moyens. Et aujourd’hui, j’ai ce sentiment, que le reste t’appartient.
Certes, nous serons toujours là pour répondre à tes questions, te montrer ce qui nous semble le bon chemin, mais c’est aujourd’hui toi qui devient maître de ton destin. C’est à toi de choisir ta voie, de trouver ce qui donnera du sens à ton quotidien, de découvrir l’ampleur des sentiments et les combats que tu voudras mener.
Oui, je suis fier de toi Charly, mais savoir que se termine ce chapitre de mon rôle de parent ne m’est pas facile car je perds le « contrôle », et je sais que le premier envol n’est jamais facile.
Je dois avoir une faculté impressionnante à construire dans mon esprit des situations compliquées, des arbres décisionnels à embranchements profonds et de quoi alimenter, tel une série sur Netflix, les différents épisodes de probabilité que tout cela offre.
Ces derniers temps, j’ai cette sensation d’avoir élargi le champs des possibles en la matière y absorbant les aventures de mes ados autant que les difficultés du quotidien. Voilà qui n’aide pas à fermer l’oeil.
Pourtant, parfois il faut bien faire de choix. J’ai tendance à faire confiance à ce qui se présente devant moi, mais je sais que parfois, je peux aussi m’assurer que celles-ci se présentent… Et là va-t-en savoir à quel moment les choses se forcent ou sont juste la réponse aux questions.