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Tag: Cyborg Jeff

Créer des musiques pour la Nintendo NES

Créer des musiques pour la Nintendo NES

Fin de l’année dernière, j’avais repris contact avec Lazycow, créateur de jeux-vidéo indépendants avec lequel j’ai travaillé ces dernières années au projet Powerglove sur Commodore 64 et Amiga 500. Il se lançait dans un nouveau défi, la réalisation d’un jeu destiné à la console NES de Nintendo. Une mission plus complexe puisque jusqu’ici je maitrisais assez bien les caractérises sonores des machines de Commodore, là où je devais un peu plus apprendre de ce que la première console à renommé mondiale de Big N était capable. Cette dernière dispose de 5 canaux sonores contre 3 pour le Commodore 64.

FamiTracker - Cyborg Jeff - Wolfing Zero
FamiTracker – Cyborg Jeff – Wolfling Zero

Cependant là où il est possible de définir à chaque fréquence ce que l’on veut utiliser comme modulateur d’ondes sur le Commodore, la NES fonctionne avec des générateurs fixes. 2 ondes de type ‘Pulse’ qui produisent des sons « Chiptunes » très spécifiques, un générateur d’ondes Triangle efficaces pour des séquences de basses et enfin un générateur de bruits plutôt orienté à la création des percussions ou effets spéciaux. Un 5° canal dit DPCM permet par exemple d’utiliser des samples, mais dans notre projet je n’y avais pas accès. Je pense que ce dernier pouvait être utilisé via des compétences plus poussées des cartouches. Bref, de nos jours pour composer des musiques pour la NES, l’outil le mieux adapté est donc FamiTracker un outil dans l’esprit des SoundTrackers que j’ai l’habitude d’utiliser depuis près de 25 ans.

Mon premier essai était plutôt concluant avec une séquence à l’ambiance « dans les tuyaux » un peu groovy. Cependant j’allais vite être confronté à une série de limitation technique à prendre en compte que l’outil FamiTracker, lui ne s’impose pas. Des limitations propres aux outils de développement sur NES.

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Un jour, je serais compositeur de musique de jeux-vidéo

Un jour, je serais compositeur de musique de jeux-vidéo

On m’a dit que Johnny n’avait écrit que 1100 musiques… c’est moins que moi !

Crazy Brix - MSDOS (P.P.P. Team Software, 1997)
Crazy Brix – MSDOS (P.P.P. Team Software, 1997)

D’ailleurs aujourd’hui c’est l’occasion de fêter les 20 ans de ma première OST officielle, la bande son du jeu Crazy Brix (P.P.P. Team Software) un jeu programmé en Assembler par mon frère Sylvain Martin. Un petit casse-brique qui sera également notre première présentation en Démoparty en 1999. S’il est un peu difficile de faire tourner Crazy Brix sur un ordinateur moderne (Mais vous pouvez toujours essayer ici)… En écouter les bandes sons de l’époque ne sera plus un problème avec cet album remastérisé de 17 pistes dont une introduction à la 2 Unlimited rétrocomputer chantée avec mon vieux micro à 200Fb… tout un programme !

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Japon, droit devant !

Japon, droit devant !

Il y a des choses auxquels on ne s’attend pas toujours… Partir en reportage vidéo une semaine au Japon en faisait clairement partie. De retour depuis quelques jours maintenant, il ne fait aucun doute que ce voyage m’aura marqué, tant pour l’intensité du projet que nous y réalisions que pour la découverte de ce nouveau monde à l’autre bout de la planète.

Akihabara de nuit
Akihabara de nuit

Depuis bien longtemps le Japon me fascinait tant pour sa culture du Jeux-Vidéo que pour les mangas,… mais aussi son architecture, ses voitures, sa culture, sa musique, ses produits multimédia ! Le Japon m’a toujours donné l’impression d’être une destination de pèlerinage numérique !

Certes, avec des journées de travail de parfois près de 18h, je n’ai pas vraiment eu l’occasion de flâner dans la ville. Néanmoins, travailler à 200 à l’heure m’a par contre permis de vivre à la même vitesse que la ville et mon esprit n’a cessé d’analyser et ramener des souvenirs, des mémos de cet univers quasi futuriste aux côtés de notre civilisation européenne encroûtée…

J-1 Let’s flight to Tokyo

12h de vols + 7h de décalage horaire, encore un train à prendre pour arriver à la gare de Tokyo et nous étions déjà à pied d’oeuvre pour tourner les capsules MOOC de la journée dédiées à « L’esprit Kyocera« . Nous le savions, la semaine serait intense pour boucler notre planning et ce rythme intense aidait aussi à ne pas succomber à la fatigue…  Bref, il était déjà tard lorsque nous arrivions ensuite à l’hôtel, nous laissant une fin de soirée pour découvrir la cuisine locale, les galeries souterraines de magasins improbables et rapporter les premières images d’Akihabara, le quartier historique du jeux-vidéo japonais. Je pensais y « perdre » des albums de musique made in Cyborg Jeff, mais force m’est de constater qu’il est impossible de perdre quelque chose au Japon,… On viendra toujours vous le rapporter !

Dès cette première journée, le choc était impressionnant. Nous avions la grande chance d’avoir Claire à nos cotés qui parle le japonais couramment et connait parfaitement la ville. Sans cela, il aurait été impossible d’être autant efficace dans l’organisation de nos déplacements… ou tout simplement choisir notre repas ! J’espérais partir sur place avec mon « Apprends le japonais » sur Nintendo DS, mais ce dernier s’est perdu dans un bureau de poste. Je n’avais donc en poche qu’un Moshi Moshi, Konishowa et Sayonara issu de mes lectures de Yoko Tsuno…  Et ce n’est guère très utile ! Si il y une phrase à retenir, ce serait plutôt : 有難うございます。(à prononcer : Arigatougozaimaaaas) qui veut dire qqch du genre : Un tout grand merci ou Au revoir et merci beaucoup…

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Powerglove, la bande son Amiga

Powerglove, la bande son Amiga

Powerglove - C64
Powerglove – C64

2230, les ressources fossiles de notre monde sont épuisées et tout repose sur la production souterraine de deux réacteurs thermiques qui ont bien du mal à soutenir les demandes. Or une explosion a été rapportée au Pôle Nord où le réacteur semble détruit, mais le contact a été perdu avec les ingénieurs et les robots de secours ont été semble-t-il perdu. Sans cet apport énergétique, la vie plusieurs milliard d’être humain est compromise et seule la récupération des 5 diamants permettant de remettre en route les système de backup pourrait leur sauver la vie. Enfilez votre combinaison de survie et équipez-vous de votre Powerglove pour vous protéger des robots de maintenance !

Vous êtes notre dernier espoir ! (Lazycow)

C’est pour moi à la fin de l’été 2013 que commence l’aventure Powerglove !
Powerglove - C64 version
Powerglove – C64 version

Mon frangin Pype me fait alors découvrir un nouveau jeu pour Commodore 64 alors en cours de développement, un nouveau titre autour de Pharaoh’s Curse, jeu que j’adorais il y a 30 ans de cela ! Au bout de quelques temps, je me décide à prendre contact avec Lazycow, le développeur du projet pour lui proposer mes compétences musicales ! Il travaille alors sur un autre jeu, Powerglove développé autour du même moteur de jeu pour le C64.

Waouw, sacrée mission dans laquelle je m’embarque, car coté musique, au début des années 90, ce que j’avais réussi à faire sortir de mon Commodore était loin d’être du niveau des Christ Huelsbeck, Rob Hubbard et autres Jeroen Tel… D’ailleurs Peut-être vous souvenez-vous encore des deux titres composés pour l’occasion fin 2013 avec Goat Tracker, déjà présent dans l’album Super CJ Land ?

Après quelques discussions avec Matthias ‘Lazycow’ Bock, développeur du jeuje choisi donc créer une ambiance musicale oppressante, mais aussi quelques chose qui donnerait envie aux joueurs de se surpasser pour en découvrir plus de la bande son, comme lorsque je jouais à Loco’64, Warhawk ou DNA Warrior. Le projet Commodore devant tenir sur seulement 16ko, je m’étais donc focalisé sur une seule musique « ingame » et un intro qui furent terminée fin 2013 avant la mise en commerce du jeu sur cartouche C64 à la fin de l’été 2014.

En mars 2015, Matt me fait savoir qu’il envisage de retravailler son metroïd-like dans une version plus ambitieuse dédiée à l’Amiga 500, sa machine prédilection. De nouvelles musiques sont donc les bien venues, cette fois au format .MOD de Pro Tracker, un format en 4 pistes que je maitrise plus ou moins bien, puisque voilà maintenant plus de 20 ans que je compose dans les formats Soundtrackers !

Powerglove - Amiga (Lazycow), Title Screen
Powerglove – Amiga (Lazycow), Title Screen

Tout d’abord, je voulais conserver l’ambiance initiée dans la version C64, à savoir démarrer avec juste quelques sons et petit à petit construire une mélodie plus structurées. Mais quel est la meilleure approche ? Faire sortir de l’Amiga 500 des sons inimaginables en partant de sonorités modernes ou m’approcher de l’essence sonore des jeux-vidéos des nineties ? Je pense que si je n’avais été qu’un Gamer, c’est le second choix qui m’aurait le plus interpellé. J’ai donc dans un premier temps tenté de me faire une sélection de quelques bandes sons que je trouvais particulièrement marquantes et adaptées à Powerglove : Shadow of the Beast 2 de Tim & Lee Wright, Pinball Fantasies de Olof Gustafsson, Project X d’Allister Brimble ou encore Dune de Stéphane Picq. La recherche fut longue et parsemée de fausses pistes avant de trouver l’idée parfaite pour composer le thème principal du jeu ainsi que l’intro musicale du jeu, allant également puiser dans mes idées de musiques composées pour Out’m up (P.P.P. Team Software) ou pour Where is hidden the Xmas tree (LabSET)…

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20 ans plus tôt : Divagation

20 ans plus tôt : Divagation

Retour en 1997, où je venais donc de passer depuis peu le cap de mes 19 ans… Une année particulièrement marquée par les sons incroyables de Faithless, Sash!, DJ MD ou BBE qui auront une grande influence dans les différentes compositions que vous retrouverez dans cet album.

Pochette originale de l'album Divagation, avril 1997
Pochette originale de l’album Divagation, avril 1997

Nous sommes au moi d’avril et mon meilleur ami et voisin, Vivien venait d’équiper son PC d’un graveur de CD ! (Waaoww).. si si, pour l’époque un graveur de CD, ce n’était pas commun et j’allais donc pouvoir créer mon premier album CD !! Pour vous rafraichir la mémoire, à l’époque je composais depuis 2 ans en « mode tracker » sous Impulse Tracker, logiciel de musique sous DOS, issu du monde Amiga.

Le concept est assez puissant pour l’époque, puisque à l’inverse de la plupart des logiciels de M.A.O., le programme ne mémorise pas uniquement la partition jouée (comme en midi qui serait rejouée de manière différente sur chaque synthétiseur) mais contient également les samples (échantillions) personnalisés qui serviront à créer les instruments.

Ne vous attendez pas à un album hyper perfectionner donc, je suis alors équipé d’un Pentium 120 mhz avec 8mo de mémoire.. chaque morceaux, est enregistré par la sortie son de mon PC vers l’entrée son du PC de Vivien… hors les disques dures de l’époque font rarement plus 600mo.. en enlevant une grosse 50aine de méga pour Windows 95.. il n’y a pas de quoi graver un CD entièrement.. il faut donc limiter l’album à 15 pistes. (+1 bonus dans la S.E. de 2002).

Si l’album original ne comptera que 15 titres en MONO, ce nouvel album « anniversaire » restaure tous ceux-ci en stéréo et inclus également 10 titres qui avaient dû être abandonnés ou améliorés par la suite : Trip to Aywaille City, Come on Baby, Alors regarde, Qu’est-ce que je fous ici ?, This day was a good day, Voyage au bout du monde ainsi que les versions chantées de Give me the night et Hey Mister DJ.

Néanmoins, Divagation n’est pas juste une histoire de technologie musicale, c’est avant tout une histoire d’amitié et de dernière années de Rétho !

cyborgjeff-divagation-20 ans

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