
In a pouring rain
Voilà des années que je n’avais plus écrit et composé une chanson. Pas juste quelques notes de musique qui sonnent. Pas simplement des mots qui s’entremêlent. Mais un morceau qui me prend là, dans le ventre, qui me donne des frissons et qui m’emmène loin, bien loin dans ma tête et sur lequel je poserais finalement ma voix pour accompagner ce voyage.
C’était une fin de journée d’avril. Le fiston Charly, à l’avenir musical brillant avait sorti sa guitare toute neuve. Il avait une idée, une série d’accords, et deux premières strophes.
« Because you don’t know how much I love you
And how I feel alone tonight ».
Cela sonne, un petit coté qui me rappelle Oasis, ma jeunesse, celle où j’étais sur la scène avec mon groupe… d’emblée je lui propose spontanément un…
« Well you don’t see, how i play the fool
But sure i am not in your mind »
suivi d’un…. « On tient un tube, je vais écrire la suite ».
Oui fils, tu viens d’avoir 16 ans, tu vis pour la musique comme je l’ai vécu à ton âge, mais tu as aussi les deux pieds dans les sentiments et l’amour. Et à ce moment ceux-ci se montrent tellement puissants, palpables, ils peuvent te retourner, te faire un mal de chien autant et parfois rendre tout le reste inutile.
En écrivant le texte de cette chanson que j’imaginais t’offrir. J’ai cherché à replonger dans ces années tout en donnant de la maturité à mon histoire. J’y ai travaillé près de 3 mois à chercher les justes mots, le lyrisme d’un coté British Pop, que ce soit Oasis ou Fools Garden…
J’ai laissé venir cette histoire, ce sentiment de marcher sous la pluie battante, dans l’espoir qu’elle revienne ou peut-être, simplement, qu’elle te remarque et retrouver les beaux jours attendus.
Peut-être me suis-je amusé de cette double narration…
J’ai également pris conscience qu’il doit être encore plus difficile aujourd’hui de se sentir invisible, comme un « fou » cherchant à se faire remarquer de celle qu’il aime. Connectée, pas de « Like », pas même de « Vu »… Retourner maintes fois son téléphone dans l’espoir de … Et se sentir heureux d’un « pouce en l’air ».
Ce monde hyper connecté dans lequel les jeunes vivent aujourd’hui, dans son instantanéité rend le tout encore plus douloureux qu’ils ne l’étaient dans mes souvenirs.
Puis un jour, tant j’étais plongé dans cette chanson, j’ai voulu lui donner une autre direction que le côté « Guitare Pop » initial sur lequel nous bloquions. Quelque chose touchant à mon monde de sonorités électroniques. Moderne, mais rétro, à l’image du groupe « The Weeknd ». J’allais produire un nouveau son, là aussi travailler avec soin pendant près d’un mois, affinant chaque élément, approcher le Climax, manquer d’air peut-être puis… reprendre sa respiration…
Ne restait plus qu’à poser la voix. La tienne ? La mienne ?
Je n’ai pu me résoudre à laisser partir tout ce que j’avais construit aux fils des semaines ce qui était devenu une partie de moi. C’est ainsi que je l’entendais dans ma tête, c’est ainsi que j’avais besoin de le partager. Tu restes à y avoir donner la semence, l’idée maitresse et l’inspiration.
J’ai été cherché ce micro dans lequel j’ai envie de chanter depuis que tu es né. 16 années que je ne l’avais jamais branché.
J’ai pris les semaines nécessaires pour écrire cette nouvelle chanson, la nôtre. La voici, je vous l’offre avec quelques pensées toutes spéciales.
à écouter sur Soundcloud : https://soundcloud.com/cyborg-jeff/pouringraing-vocal-single
à écouter sur Spotify : https://open.spotify.com/int…/track/5lo5VkwVz2prqKypGVO8Zy
